Une Pac sans Cap (1)


Mariann Fscher Boel encore en poste
pendant 8 mois pour tenter d'imposer
ses idées libérales (© Terre-net Média)

« Le bilan de santé de la Pac se conclut par un replâtrage d’une politique sabordée par ceux-là mêmes qui l’ont cassée. La Pac n’a plus de cap. Elle est abandonnée en rase campagne. Jusqu’à l’issue finale, lorsque la nouvelle grande négociation budgétaire des années 2014-2020 lui donnera le coup fatal ». C’est en ces termes que Nicolas-Jean Bréhon de l’université de Paris 1 conclut « Point de vue » dans les Echos « Une Pac sans cap », publié lundi 5 janvier 2009.

« Depuis la réforme de la Pac 2003, qui introduisait le découplage consistant à attribuer des aides indépendantes des productions, la Pac est devenue une mécanique de redistribution de revenus au profit des agriculteurs », écrit l’universitaire.

« Cela ne peut pas durer : rien ne légitime que l’Europe aide des revenus d’une catégorie socioprofessionnelle…. Sous prétexte d’adapter la Pac, les réformateurs l’ont dynamitée ».

« S’agissant du développement rural, les aménagements qui viennent d’être décidés poussent ce volet d’une main (en majorant la modulation c'est-à-dire le transfert des aides directes de marchés dites du premier pilier vers las aides de développement rural) mais l’anéantissent de l’autre. Car la suppression programmée des quotas sera un coup fatal pour les petites exploitations rurales, non seulement par son impact probable sur les prix mais par le modèle agricole qu’il sous tend (Ndlr: développement d’usines à lait et promotion de l’élevage hors sol)».

« L’Union européenne dit une chose, donne même des crédits mais agit dans le sens contraire et fait tout pour saborder la Pac, la seule politique communautaire ».

Dans ce contexte, imaginée que les crédits libérés par la suppression de la Pac permettraient de financer une politique de recherche communautaire est une gageure. Selon l’auteur, aucun membre de l’Union « n’a l’intention de communautariser la recherche » car elle impliquerait des « abandons de souveraineté qu’aucun pays n’est prêt à accepter », assure l’universitaire de Paris 1.

Pour plus d'informations lire aussi la note de lecture présentant l'ouvrage de Nicolas-Jean Bréhon, "Pourquoi croire à la Pac"

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