Désarmé face au taupin

Le taupin a encore frappé! (© Terre-net Média)

Le maïsiculteur déplore l’absence de prise en compte par Michel Barnier des réalités de terrain. En effet, concernant les décisions prises par rapport au Cruiser, Christian Cazaux juge « la chose totalement infondée ».

« Aujourd’hui, les agriculteurs sont réellement face à une impasse technique », explique-t-il. « Les solutions légales sont insuffisantes » a-t-il ajouté.

 Terres noires dans l'impasse  

Ce maïsiculteur possède des terres dites « terres noires » dans lesquelles se développent préférentiellement les taupins. Passant 80% de leur vie à l’état larvaire, ces insectes ravageurs peuvent causer (selon des essais Syngenta Agro 2008), jusqu’à 79 q/ha de perte de rendement dans certains cas.

Christian Cazaux s’avoue aujourd’hui désœuvré face aux attaques de taupin. Il dénonce une « psychose infondée » autour de l’utilisation du Cruiser. « La seule matière active, alternative au Cruiser, disponible aujourd’hui est la téfluthrine » a-t-il expliqué. Cependant, comme le précise C. Cazaux « cette dernière n’apporte qu’une solution partielle et n'est pas efficace en cas de pression intense des ravageurs.  Nous avions un produit efficace pour résoudre le problème du taupin, le Cruiser et on nous l’a enlevé ».

L'autorisation d'utilisation du Cruiser a été prolongée par le ministre Michel Barnier jusqu'au 15 mai 2009 seulement, empêchant sont utilisation pour des semis postérieurs à cette date. De plus, les conditions fixées par le Ministère imposent l'utilisation du produit 1 an sur 3. Autrement dit, « les agriculteurs qui ont utilisé le Cruiser l'an dernier (ndlr en 2008) ne pourront pas l'utiliser cette année, » comme l'a expliqué Christian Cazaux.