![]() Les produits de traitement sont de plus en plus souvent montrés du doigt. Certes, s'ils présentent des risques, cela est justifié. Mais est-ce toujours le cas ? Et de quelles autres solutions disposent les agriculteurs pour pouvoir produire ? (© Terre-net Média) |
"Les risques sont avant tout pour les femmes enceintes mais pas seulement", a ajouté ce chercheur du Comité de recherche d'informations indépendantes sur le génie génétique (Crii-gen) présidé par l'ancienne ministre Corinne Lepage (Modem). De l'allergie au cancer, le risque est d'autant plus grand que le sujet est faible, a-t-il ajouté.
Des études épidémiologiques sont nécessaires pour préciser davantage le type de maladie risquée par les utilisateurs du Roundup, une gamme d'herbicides très puissants, a estimé le scientifique.
« Un détournement systématique de l'usage normal du produit dans le but de le dénigrer »
Interrogé par l'AFP, Monsanto France, basé à Bron (Rhône), a répondu via un communiqué que "Roundup n'a pas été conçu pour autre chose que désherber. Les travaux régulièrement effectués par G-E. Séralini sur Roundup (...) constituent un détournement systématique de l'usage normal du produit dans le but de le dénigrer et ce, alors qu'il a fait la preuve de sa sécurité sanitaire depuis 35 ans dans le monde".
"En 2005 nous avions déjà prouvé cette toxicité, mais pas à des doses infinitésimales", a souligné M. Séralini. Le scientifique est d'autant plus inquiet que Monsanto développe une gamme de cultures génétiquement modifiées pouvant être traitées aux différents Roundup.
La Commission européenne a ainsi autorisé le 4 décembre l'importation et l'utilisation dans l'UE à des fins alimentaire du soja génétiquement modifié MON89788 de Monsanto, également appelé "Roundup ready 2".
Effets redoutés sur la santé des animaux et des personnes
Outre les répercussions sur la santé des jardiniers du dimanche, le Crii-gen redoute donc des effets sur la santé des animaux et des personnes qui consomment du soja comprenant des résidus de l'herbicide.
L'étude a été financée notamment par la Fondation de France, a précisé M. Séralini.
Fin octobre, Monsanto France a vu confirmer en appel à Lyon sa condamnation à 15.000 euros d'amende pour "publicité mensongère" pour son Roundup. La publicité présentait l'herbicide comme "biodégradable" et laissant "le sol propre".