En un mois, le prix du poireau au détail a presque triplé, de 1,10 euro à 2,95 euros le kilo cette semaine, reconnaît un porte-parole de Système U, soulignant que ce prix a suivi la courbe des tarifs de gros. En revanche, les prix des carottes et des salades se maintiennent, a-t-on ajouté de même source. Chez Intermarché, la hausse cette semaine a été en moyenne de 20 à 30%, selon un porte-parole. Les légumes concernés sont la mâche, le poireau, le chou-fleur, les jeunes salades "mais chaque année, c'est un peu la même chose", a-t-il ajouté.
« S'il y a une augmentation de 25 ou 30 centimes à la production »
Produit phare en cette période, le poireau a particulièrement souffert des basses températures qui en gelant la terre le rendent difficile à arracher. En quelques jours, son prix a plus que doublé à la production, de 50 centimes à 1,20 euro, selon les chiffres communiqués par Bernard Guillard, responsable de la section poireau de la fédération nationale des légumes de France (Fnplf) qui rassemble les producteurs français. "Certes, le prix a augmenté mais à 50 centimes, c'était en dessous du prix de revient" en raison de la hausse des charges, souligne M. Guillard. Mais dès vendredi, les cotations de Rungis montraient un début de baisse des prix du poireau.
La présidente de la Fnplf, Angélique Delahaye, met une fois de plus en garde les distributeurs qui voudraient "profiter" de la vague de froid. "S'il y a une augmentation de 25 ou 30 centimes à la production, cela ne devrait pas augmenter plus que cela à la consommation", a-t-elle souligné. "Autant pour nous cela correspond à une hausse de charges, à une diminution de production et à une perte de revenus, autant pour eux (les distributeurs) cela n'a aucune conséquence sur leur activité", a-t-elle ajouté à l'Afp. Elle fait remarquer que des promotions, pour par exemple des endives à un euro le kilo, sont menées dans certaines grandes surfaces.