Une production mondiale de blé estimée à 647 millions de tonnes (estimation Cic janvier 2009)

Vers une production mondiale de blé de 647Mt en 2009 (© Terre-net Média)

Aux Etats Unis, une réduction de 9% des surfaces en blé est attendue selon l'Usda (statistiques américaines) pour 2009. Ce recul, important en lui-même, est également plus prononcé que celui que les opérateurs envisageaient, avec des estimations comprises dans une fourchette de 4 à 7%.

La contraction prévisible des surfaces dévolues au blé est en premier lieu la conséquence naturelle de la baisse des prix constatée au cours des six derniers mois. La baisse est essentiellement portée par les variétés de blé ordinaire (Srw).

Outre le facteur prix, on peut noter que la météorologie pluvieuse de l'automne 2008, en retardant les récoltes de maïs et de soja dans une grande partie de la Corn Belt, a entravé les semis de blé d'hiver dans cette zone. L'examen des chiffres d'ensemencement 2008 invite cependant à relativiser cette évolution.

L'expansion du Srw en 2008 avait été exceptionnelle, dictée par des conditions de marché exceptionnelles : flambée des prix du blé, possibilité d'effectuer une double culture en Srw puis en soja… Telle que prévue pour 2009, la surface de Srw ne ferait que retrouver un niveau plus habituel.

Entre 639Mt et 673Mt

Compte-tenu des prix du blé enregistrés au cours de la campagne 2008/09, les analystes du monde entier s’accordent sur un recul des surfaces de blé semées en 2009. Le CIC, notamment, retient comme hypothèse un recul des surfaces mondiales de 1,6% par rapport à 2008 (221,7Mha contre 225,3Mha en 2008).

A partir de cette hypothèse, la production mondiale pourrait s’échelonner entre 639 Mt (hypothèse basse calculée à partir du rendement décennal) et 673 Mt (hypothèse haute, calculée à partir du rendement tendanciel), en passant par une hypothèse moyenne de 666 Mt (rendement moyen sur 5 ans).

Le Comité interprofessionnel des céréales (Cic) table actuellement sur une production mondiale 2009 de 647 Mt, chiffre qui s’inscrit dans la fourchette « basse à moyenne », et qui peut s’expliquer par une moindre utilisation des intrants et les incertitudes liées aux surfaces de blé de printemps.