![]() Le français, choqué de découvrir que l’agriculture s’est industrialisée ? (© Terre-net Média) |
Il illustre ces propos « grâce » au cas de la vache folle. « Le français a été choqué de découvrir que l’agriculture s’était industrialisée », que l’élevage n’était plus seulement une belle vache au milieu d’un champ fleuri. Le français a considéré que « la production de viande devenait quelque chose à risque. Il a découvert des choses pas claires. »
Se réapproprier le lien entre culture et nature
Désormais « les techniques agricoles sont considérées comme susceptibles d’être dangereuses » affirme-t-il. « La société a changé dans ses valeurs. Nous sommes passés du progrès aux valeurs conservatrices. Le progrès, c’est mal ; tout ce qui est innovant est une menace. La perception de l’agriculteur s’est faite dans ce contexte. »
« Vous devez vous réapproprier le lien entre la culture et la nature. Le rôle de l’agriculteur, c’est d’être l’articulation entre la nature et la culture. Celui qui a cette fonction de produire la nature, c’est l’agriculteur. Et il ne faut pas laisser ça aux gens des villes » dit-il en évoquant le Grenelle de l’environnement et le « leadership » qui a manqué au secteur pour se faire entendre et redorer son blason. « Il faut vous organiser. Vous êtes sur la défensive et subissez les porte-paroles (des organisations non gouvernementales, des écologistes, etc.). Pourtant votre secteur est très organisé. Il faut trouver des associations qui soient capables de communiquer ».
« Ce qui vous apparaît comme une évidence ne l’est pas pour le grand public » conclut-il.