 318 coopératives spécialisées dans le commerce de céréales et d'aliments pour le bétail en 2005 (© Terre-net Média) |
Ce mouvement traduit un réel effort d’investissement des coop. En 2005, elles disposent de 215.000 euros d’immobilisations par salarié soit plus que leurs homologues privées. Déjà positif en 1995, l’écart s’amplifie depuis. Il devrait continuer à se creuser car les coopératives agroalimentaires d’au moins 20 salariés consacrent en 2005 et 2006 environ 7% de leur chiffre d'affaires à l’investissement. Soit deux fois plus que les entreprises privées. Ce dynamisme s‘explique en partie par le développement des productions d’agro-carburants.
ImplantationsLes coopératives sont inégalement réparties sur l’ensemble du territoire national. Il n’en demeure pas moins que leur rôle est essentiel à leur activité économique.L’implantation territoriale des coop suit un arc qui part de Champagne-Ardenne, descend le long du couloir rhodanien, pour ensuite bifurquer vers le Sud-Ouest. Elles sont viticoles en Champagne-Ardenne, Provence- Alpes-Côte d’Azur, Aquitaine et surtout en Languedoc- Roussillon. Les coop élaborent des fromages en Franche- Comté. Le commerce de gros de produits laitiers est particulièrement développé en Rhône- Alpes, celui de fruits et légumes en Provence-Alpes-Côte d’Azur et le commerce d’animaux en Midi-Pyrénées. |
Les dépenses publicitaires des coopératives restent en revanche inférieures à celles des entreprises de droit privé : moins de 1% de leur chiffre d'affaires contre 8% pour le secteur privé.
Aussi productives que le secteur privé
Ces performances sont les résultats d’un grand mouvement de restructuration en cours qui affecte tous les secteurs de production. Les 2.460 coopératives en activité en 2005 résultent de la disparition de près de 900 organisations depuis 1995 compensée par la création de près de 700 nouvelles entités. Leur chiffre d’affaires (47 milliards d’euros) a progressé de 7 milliards d’euros depuis 1995 mais près de 7.000 emplois ont disparu.
Le mouvement coopératif employait 64.700 salariés contre 71.400 dix ans plus tôt. Les coopératives restent des petites structures. L’effectif salarié de 85% d’entre-elles était inférieur à vingt. Aucun secteur d’activité n’a été épargné par ce mouvement de restructuration.
