Depuis plus de 10 ans tout le monde fait le même constat : le lien entre l’agriculture et la société est rompu. Plus de 10 ans ! Il est temps que la profession se mobilise, s’unisse et travaille avec des professionnels de la communication. L’initiative prise par Orama et annoncée au Sommet du végétal est excellente et tout à fait « honorable » : recréer le lien entre agriculture et société, quelle audace !
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Vous rappelez-vous de l’Aficar ? Une agence (Agence française d’information et de communication agricole et rurale) qui avait comme mission principale de faire la promotion de l’Agriculture et de « donner sa véritable image », d’intervenir dans les écoles, de créer du contact avec la société. Aujourd’hui, elle n’est plus. Au 31 décembre 2008, l’unique association en charge de la communication du monde agricole ait été dissoute. La faute à qui, aux moyens financiers, à la difficulté de réunir tous les acteurs du secteur autour d'une problématique commune ? L’année 2009 est vraiment l’année du changement.
Il est temps que la profession s’unisse !
Une question se pose : pourquoi cette initiative (« Pac de confiance ») n’est prise que par les céréaliers d’Orama (branche grande culture de la Fnsea). Pourquoi la Fnsea n’a pas joué son rôle de tête de « réseau » et instauré un « pac de confiance » mêlant élevage et culture ? Serait-ce par un manque d’unité au sein du syndicat majoritaire, par une impossibilité de voir réunis éleveurs et céréaliers autour d’une même table pour défendre un intérêt commun (le rôle et la place de l’agriculture dans la société). Attendons de voir mardi 3 février ce qu'annoncera la Fnsea.
Comme le disait pendant ce Sommet du végétal François Ewald en parlant de la perception de l’agriculteur au sein de la société,
« ce qui vous paraît comme une évidence, ne l’est pas pour le grand public », alors il est peut-être temps d’unir les « Agriculteurs » pour mettre en valeur l’ « Agriculture » et non pas les spécificités de chacun. Croyez-vous que les « urbains », les « citadins », les « écolos-urbains » fassent vraiment la distinction entre les agriculteurs et les spécificités de chacun ? N’est-il pas temps de tous s’unir (quels que soit les penchants syndicaux) pour communiquer sur le rôle de notre secteur et sur son importance au sein de la société ?