![]() La nourriture n'est plus un poste prioritaire dans le budget des ménages. (© Terre-net Média) |
Pour s’adapter au mieux au marché, les exploitants doivent suivre les évolutions de la consommation. Voici les dernières observations du centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (Credoc).
« Il y a à la fois de bonnes et de mauvaises nouvelles pour les producteurs agricoles, résume Robert Rochefort, le président du Credoc. Les mauvaises nouvelles sont que les évolutions alimentaires sont liées au contexte économique donc, compte tenu de la crise, la nourriture n’est plus la dépense privilégiée et elle l’est de moins en moins… Et en plus, à part pour les marchés de très haute qualité qui ont toujours leur clientèle, les consommateurs privilégient le prix à la qualité dans le choix de leurs produits. La bonne nouvelle c’est, en revanche, qu’on observe un retour vers la proximité, c'est-à-dire vers les petits commerçants, les marchés forains et les ventes directes à la ferme. »
- Les critères de choix des produits :
90 % des consommateurs privilégient le prix, le goût et l’apparence
75 à 85 % regardent aussi en priorité la durée de consommation, les avantages santé, en rapport à l’environnement, le bien-être animal et la traçabilité
65 à 70 % veillent à la proximité et au label
50 % sont attentifs au conditionnement, à la marque et aux récompenses obtenues
26 % se disent influencés par la publicité et les médias - Les professionnels qui ont la meilleure image :
Les petits commerçants arrivent en tête devant les professionnels de la santé, les agriculteurs et les associations de consommateurs. Les petits commerçants et les agriculteurs sont les seuls à progresser dans ce classement ce qui est très encourageant pour le secteur. - Les particularités de l’Ile-de-France :
C’est la région dans laquelle le pouvoir d’achat est le plus important puisque c’est celle qui compte le plus de « cadres » : 39% pour Paris intra-muros et 20% pour la première et la deuxième couronne contre 12% pour les autres régions. Ils consomment environ 20% de plus que la moyenne nationale. Et 68% d’entre eux fréquentent les marchés forains, contre 58% pour le reste de l’Hexagone. « Il y a donc des marges de progression possibles et importantes, souligne Robert Rochefort. Le pouvoir d’achat et le succès des marchés sont deux axes à travailler. Le vrai sujet n’est pas de les convaincre de privilégier les produits locaux et de qualité, mais d’optimiser les circuits courts de distribution. »