Lors du quatrième Congrès mondial sur l'agriculture de conservation (New Delhi), M. Shivaji Pandey, expert cultures à la Fao, a averti que le monde n'avait pas " d'autre choix que d'intensifier la production agricole durable afin de satisfaire la demande croissante d'aliments pour les hommes et les animaux, réduire la pauvreté et protéger les ressources naturelles ".
L'agriculture de conservation repose sur trois principes : travail minimal du sol, associations et rotations culturales et couverture permanente du sol pour optimiser la santé et la productivité des terres. Introduite il y a 25 ans, elle est désormais pratiquée sur 100 millions d'hectares mondiaux. Elle abaisse la consommation énergétique dans l'agriculture, réduisant l'empreinte d'un secteur qui représente actuellement quelque 30% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Elle pourrait atténuer davantage les effets du changement climatique en aidant à piéger le carbone dans le sol et économiser 1 200 km³ d'eau par an d'ici à 2030.
9 milliards d'humains en 2050
![]() Dans les pays en développement la croissance des rendements de blé a chuté de 5% en 1980 à 2% en 2005. (© Terre-net Média) |
"Nous avons perturbé tous les aspects du sol, de l'eau, des terres, de la biodiversité et des services que fournit un écosystème en bonne santé" poursuit M. Pandey.
Si les tendances actuelles se poursuivent, le taux de croissance de la productivité agricole tomberait à 1,5% d'ici à 2030, puis à 0,9% de 2030 à 2050, contre une croissance de 2,3% par an enregistrée depuis 1961.