![]() Le président des Chambres d’agriculture, Luc Guyau, assure que malgré la réforme, la Chambre restera fidèle à ses valeurs de «proximité, écoute, performance,et engagement durable». (Terre-net Média) |
C'est à Beaune ( Côte-d'or), jeudi 5 février , que le président des Chambres d’agriculture, Luc Guyau, a détaillé le projet ambitieux de la réforme, en pourparlers depuis 2003, qui semble doucement se concrétiser.
Avec l’idée conductrice de « produire plus mais mieux », les bases de la réforme reposent sur la proximité avec les agriculteurs. En effet, Luc Guyau espère qu'avec ce nouveau projet, l’agriculture oeuvrera pour des territoires dynamiques économiquement aux côtés des autres activités puique pour reprendre les mots du président « l'agriculture ne se résume pas qu’à l’agriculture ».
Inscrits dans un mouvement pour la performance durable, les représentants de la Chambre militent surtout en faveur de revenus suffisants pour que les agriculteurs «puissent vivre dignement de leur travail». Et si Luc Guyau met l’accent sur la durée, c’est bien qu’il estime que « l’agriculture doit également préserver notre écosystème et garantir des conditions de vie acceptables »à long terme.
La mise en œuvre du plan d’action de la réforme repose d’abord sur une forte subsidiarité avec une déclinaison du projet à l’échelle régionale qui devrait aboutir à « des schémas d’organisation et de représentation revisités et optimisés d’ici septembre » a déclaré Luc Guyau.
Ensuite, il a mis en avant l'importance du rôle du réseau national pour appuyer la modernisation de fonctionnement du groupe avec trois axes d’action prioritaires :
- Continuer d’améliorer la politique RH pour poursuivre l’harmonisation des conditions d’emploi et de management des collaborateurs avec les partenaires sociaux afin de faciliter les mises à disposition « sans se prendre les pieds dans le tapis de la TVA».
- Lever les freins juridiques et fiscaux qui entravent le travail en commun et la rationnalisation de certains services fonctionnels sans parler de disparités de ressources fiscales entre les Chambres d’agriculture.
- Acquérir un levier financier national plus puissant pour accompagner les actions mutualisées au-delà du coup par coup.
- Mettre en place une plate-forme de communication pour plus de lisibilité du groupe des Chambres d’agriculture, surtout en externe.
Première étape fin mars
Les trois dates clefs échelonnées sur 2009, qui correspondent aux étapes majeures du plan d’action ont également été communiquées, avec une première validation du projet et du plan d’action débattu, donc à Beaune la semaine dernière en Session nationale des chambres, qui est prévue pour le 29 mars.
Puis, le 24 juin, seront soumis à l’approbation de la session, en premier lieu la plate-forme de communication, et dans un second temps, les décisions en matière d’organisation, de représentation et de services mutualisés, avec à mi-parcours, un premier bilan sur le projet « Terres d’avenir ».
Enfin, le 23 septembre, une deuxième série de décisions seront prises en matière d’organisation, de fonctionnement et de financement du groupe. S’en suivra la validation de propositions législatives et réglementaires à soumettre aux pouvoirs publics. Et pour finir, sera dressé le bilan des projets d’organisation et de représentation dans chaque région.
Si Luc Guyau souhaite que sa réforme soit opérationnelle avant la fin de l'année, et contenter les 90% des agriculteurs qui réclament un changement, il assure que l'identité agricole sera respectée, et fidèle à ses valeurs de « proximité, écoute, performance, engagement durable au service du plus grand nombre ».
A savoirLes agriculteurs financent les Chambres d'agriculture selon :
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