![]() Et si les mauvaises herbes n'étaient pas si mauvaises... (© Terre-net Média) |
L’entreprise Sem-Partners, en partenariat avec les établissements Renaudat, commercialise de nouveaux couverts végétaux, Eco-Azote, qu’elle veut comme « de réels outils agronomiques ».
Le rendement était devenu tellement important qu’on en oubliait que les cultures poussaient dans le sol finalement, la principale source d’éléments nutritifs pour les plantes.
Plusieurs avantages,
dont une restructuration du sol
Les couverts végétaux, en général, présentent de nombreux avantages, dont le dominant est la protection des sols en assurant leur restructuration à l’interculture. Ils évitent en effet l’érosion, le développement de la macroporosité, et diminuent la battance. En ce qui concerne la protection des eaux, le couvert végétal assure dans une certaine mesure une diminution du lessivage, un blocage des nitrates et une préservation des eaux souterraines. Il permet aussi de maintenir les écosystèmes, d'accroître l’activité biologique, favoriser la décomposition des pailles et développer les lombrics, indispensables à l’aération du sol.
Une prise en compte gouvernementale
Au niveau gouvernemental, ce système fait parti des axes privilégiés dans le cadre du développement d’une agriculture plus durable, compétitive et respectueuse de l’environnement, à la suite du Grenelle de l’Environnement. La couverture hivernale devrait en effet être obligatoire pour tous les départements à partir de 2012. Cette mesure bien moins qu’une contrainte est « une opportunité pour accroître la performance, l’autonomie et la rentabilité du système de culture », selon Sem-Partners. |
Synthèse de données agronomiques, techniques et économiques
Loin d’être une solution miracle, la mise en place d’un couvert végétal est le fruit d’une étude et d’une synthèse de tous les paramètres de gestion de l’exploitation.
Le choix des variétés doit en effet se raisonner par rapport à la fertilisation, la disponibilité en eau, la gestion des parasites, des maladies et leurs conséquences sur les rotations. La culture du couvert végétal reste une technique qui n’est pas innée mais qui s’apprend avec le temps et la pratique. Sa destruction doit être réalisée au bon moment, lorsque la minéralisation des sols se réduit. Il se raisonne également au niveau d’une rotation bien plus qu’annuellement, ce qui sous-entend une autre vision économique du système. Le choix du couvert végétal doit ainsi être une synthèse d’une réflexion agronomique, économique et technique.
« Le couvert végétal est une culture comme une autre : les implantations les plus réussies seront le gage d’un couvert rentable », selon l'entreprise Sem-Partners.