 Les abeilles ont DES ennemis, dont UN à abattre : Le Varroa ! (© Terre-net Média) |
Face à l'effondrement inexpliqué d'un grand nombre de ruchers, l'Afssa a publié le 18 février, son rapport sur l'état sanitaire de la filière apicole européenne. Intitulé Mortalités, effondrements et affaiblissement des colonies d’abeilles, le document met en évidence plus d’une quarantaine de facteurs impliqués dans la surmortalité des abeilles.
Parmi eux, l’acarien Varroa destructor, ainsi que les méthodes de lutte « peu efficaces associées », qui, selon le rapport, « apparaissent comme un facteur de risque majeur de mortalité hivernale des colonies d’abeilles ». D’autres agents pathogènes biologiques sont aussi pointés du doigt. Ce parasite apparaît cependant comme LE premier problème des apiculteurs.
Le Varroa, ennemi numéro 1 à abattre
Le rapport montre en effet une nette carence des moyens de lutte mis à la disposition des professionnels. « A ce jour, seuls trois médicaments disposant d’une autorisation de mise sur le marché sont disponibles.» Parmi eux, « un seul semble garant d’une efficacité réelle ». Le parasite a en effet « développé des résistances à de nombreuses molécules actives, rendant son élimination particulièrement délicate » souligne le rapport.
Ces conclusions amènent l’Afssa à encourager la recherche appliquée, dans l’optique de proposer de nouvelles solutions aux apiculteurs. D’autre part, l’organisme recommande également la mise en place d’un réseau d’épidémiosurveillance de façon à déterminer de façon plus précise les différentes causes de mortalité.
Les produits phytosanitaires restent suspects
Cependant, il est nécessaire de préciser que selon l’Afssa « les agents chimiques et en particulier les produits phytopharmaceutiques constituent également une cause de mortalité ». Toutefois, il est nuancé, le « rôle exact d’une exposition chronique des colonies à ces produits n’a pu être déterminé ». Il souligne seulement qu’« il n’a pas été possible de confirmer ou d’écarter l’hypothèse selon laquelle cette exposition pourrait jouer un rôle direct ou indirect dans la mortalité des abeilles ».
Ni accusés, ni cependant mis hors de cause, les produits phytosanitaires font toujours partie de la liste des suspects responsables de la mortalité des ruchers en été. Aujourd'hui, en l'absence de réelles preuves de leur implication, il est plus que nécessaire de souligner leurs intérêts, dans l'attente de solutions alternatives. Dans cette optique, le rapport montre que le traitement de semence n’engendre qu’« une exposition réduite pour les abeilles, par comparaison aux suites d’une pulvérisation». Il pourrait ainsi constituer un compromis, entre préservation des abeilles et efficacité de traitement.
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