 Des stocks de maïs en fin de campagne au plus niveau le plus élevé depuis sept ans. (© Terre-net Média) |
L’Onigc s’attend à des stocks mondiaux de blé en fin de campagne de 157 millions de tonnes, soit l’équivalent de 24% de la consommation mondiale. La France finirait la campagne avec quatre millions de tonnes de stocks malgré des perspectives d’exportations toujours aussi impressionnantes à destination des pays tiers.
Les experts de l’Onigc s’attendent aussi à ce que les stocks d’orge et de maïs soient très importants malgré les reports de la demande vers ces céréales secondaires aux dépens du blé.
Ainsi, les stocks mondiaux d’orge seraient en juin 2009 supérieurs de 8Mt à leur niveau de 2007/2008 et atteindraient 29Mt. L’Union européenne détiendrait à elle seule 9Mt et la France 2,6Mt. La hausse de la consommation mondiale pour l’alimentation animale (+10Mt) et les importations massives des pays orientaux n’auront pas été suffisantes pour envisager une nouvelle campagne moins chargée.
Deux mois et demi de consommation mondiale
Malgré un repli à la marge de la production mondiale de maïs conjugué par une augmentation de la consommation, les stocks de fin de campagne seraient selon l’Onigc de 139 millions de tonnes, en hausse de 9Mt. « Soit le niveau le plus élevé depuis sept ans », précise l’Onigc. L’utilisation industrielle en progression compenserait à peine la baisse de la consommation de grains destinés à l’alimentation animale.
Au final, la campagne 2008/2009 permet aux professionnels et aux gouvernements de reconstituer leurs stocks de céréales pour représenter dans l’état actuel des prévisions de l’Onigc deux mois et demi de la consommation mondiale contre deux mois à la fin de la campagne de 2007/2008. Les volumes de céréales stockés en plus représenteraient ainsi 14 jours de consommation mondiale, tous produits confondus.
Ce contexte n’augure pas un redressement général des marchés des céréales à moyen terme. En mars, l’Onigc écrivait déjà dans sa Synthèse mensuelle des marchés que «le ralentissement de la demande, conjugué à la baisse des prix, incite les opérateurs à ne pas prendre de position sur les échéances éloignées ». Seuls des évènements climatiques ou un accroissement de l’utilisation industrielle du maïs (transformation en éthanol) pourraient amener les prévisionnistes à revoir leurs estimations. On sait déjà que le nord de la France aborde le printemps avec un déficit hydrique important.
