![]() La mobilisation de JA et Fnsea Ile-de-France se poursuit, ici à Chartres hier.(© DR) |
Est-ce le début d’un vaste mouvement national ? Il est encore trop tôt pour y répondre. Dans l’état actuel des choses, l’appel à la manifestation contre le plan Barnier est lancé par les fédérations Fnsea et JA des grandes régions de productions végétales (Picardie, Champagne, Nord-Pas-de-Calais, Ile-de-France) très remontées contre le plan Barnier. S'il est appliqué en l’état. Une étude de l'Inra montre que les revenus par exploitation grandes cultures pourraient diminuer de près de 20% (et même jusqu’à 30% dans certaines zones intermédiaires périphériques, aux rendements moins élevés).
Les JA de la région Nord s’attendent à être soutenus par des parlementaires et par les industries agroalimentaires et de l’agrofourniture très liées au secteur agricole.
Cette mobilisation s’inscrit au niveau national par une radicalisation des revendications Jeunes agriculteurs. Dans un communiqué du 20 mars, le syndicat rappelle que « les mesures annoncées par Michel Barnier au Cso le 23 février dernier dans le cadre du bilan de santé de la Pac aboutissent à un saupoudrage, et ne donnent pas clairement les directions. Des incohérences inacceptables subsistent et menacent l’avenir de la profession, tous secteurs confondus ». « Trois points en particulier menaçant à long terme le maintien de l’activité agricole sur nos territoires, n’ont toujours pas été réglés .» Il s’agit de la généralisation de la contractualisation, la majoration des aides pour les premiers hectares et les premiers animaux et, la mise en place d’une véritable politique de soutien aux protéines végétales, bien plus ambitieuse que les 40 millions d’euros de crédits envisagés.
La position de la fédération régionale des Jeunes agriculteurs du Nord donne une idée plus précise des revendications du mouvement. Elle demande au ministre comme préalable à toute redistribution des soutiens publics qu’elle ne porte pas sur plus de 20% des aides par exploitation (articles 63+68+modulation). « De plus nous ne tolérerons aucun prélèvement supplémentaire sur les aides encore en balance (les 11% restants des aides grandes cultures découplées de l’article 63) ».
« Le renforcement du plan protéines végétales mentionné ci-dessus doit aboutir au versement d'une aide de 200 € par hectare », ajoute JA du Nord.