Les agriculteurs des zones intermédiaires pourraient perdre jusqu’à 30 % de leur revenu (moyenne sur 5 ans)


Les brebis et leur berger montés à Paris en novembre dernier
ont été entendus. (© Terre-net Média)
Les paysans, calculettes en main avaient déjà fait les comptes. La récente étude Le bilan de santé de la Pac et son application en France réalisée par l’Inra le confirme. Des trois scénarios retenus par les auteurs (1), le rééquilibrage des aides tel qu’il est envisagé par le plan Barnier contribuera à réduire les écarts de revenus entre les filières. Les élevages ovins verraient leurs revenus croître de 43% en moyenne et même de 171% en Auvergne et de 91 % dans le Limousin (2). Les exploitations Ovins viande toucheraient ainsi jusqu’à 15.300€ d'aides en plus en Auvergne pour une hausse moyenne à l’échelle nationale de 7.800€.Ces revalorisations intègrent la revalorisation du montant du Dpu qui interviendra dès cette année.

C’est en fait l’ensemble des systèmes herbagers qui profiteront du rééquilibrage des aides avec des hausses de revenu de 8% pour les éleveurs de bovins viande (+2.000 euros d’aides) et de 23% pour les éleveurs laitiers (+5.700€). A noter cependant les nombreuses disparités interrégionales. La hausse de revenu des éleveurs laitiers sera de 31% en Auvergne contre 15% en Champagne-Ardenne (2). En bovins viande, la progression attendue sera la plus forte en Basse Normandie. Les élevages laitiers les plus intensifs verraient leurs revenus peu progresser vore rester à l'identique.

Les zones intermédiaires, les grandes perdantes du rééquilibrage des aides

Pour en savoir plus :

Bilan de santé de la Pac - Plan Barnier : qui sont les perdants du rééquilibrage des aides ? (23/03/2009)

Bilan de santé de la Pac - Plan Barnier : qui sont les gagnants du rééquilibrage des aides ? (24/03/2009)

D'autres informations sur les aides Pac, avec le moteur de recherche Goo-agri

« En revanche, les exploitations qui pâtissent de la redistribution sont les exploitations de grandes cultures (-5.900€ d’aides en moyenne nationale), puis les exploitations bovins lait diversifiées (-2.700€), les unités bovins lait spécialisées non limitées en maïs ensilage (-1.200€) et enfin, les unités bovins viande spécialisées (-1.000€). »

Mais surtout, « si les exploitations de grandes cultures des régions spécialisées subissent une perte importante de revenu à partir d’un niveau moyen de revenu sur cinq années supérieur à la moyenne nationale (Champagne-Ardenne, par exemple), leurs consoeurs de régions moins ou pas spécialisées en grandes cultures subissent des pertes tout aussi, voire plus importantes (jusquà 9.700 euros d'aides en mois), en pourcentage d’un revenu de référence nettement plus faible (Poitou-Charentes -20%, Franche Comté, -30% par exemple) (2). Ceci pose la question de la capacité de certaines exploitations de grandes cultures localisées en zones intermédiaires à faire économiquement face à cette baisse rapide et importante du montant des aides directes ».

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