![]() Le conseil européen des ministres de l'agriculture (© Terre-net Média) |
Selon le compte rendu de la présidence tchèque, « les effets de la crise se manifestent non seulement par la chute dans le secteur laitier mais aussi par un accès plus difficile des agriculteurs aux crédits ou encore une réduction de la demande en produits agricoles de base. L’adoption du paquet anticrise représente selon lui un succès extraordinaire».
Environ 1 020 milliard d’euros du paquet anticrise de cinq milliards ont été accordés vendredi 20 mars au secteur agricole par le sommet des chefs d’État et de gouvernement. Outre la mise en place d’un réseau internet en zones rurales, ces moyens seront destinés aux domaines qualifiés par le bilan de santé de la Pac finalisé à la fin de l’année dernière de « nouveaux défis », et parmi lesquels figurent le changement climatique, la meilleure gestion de l’eau, les sources d’énergie renouvelables, la biodiversité, l’innovation, mais aussi le soutien à la filière laitière, ce qui sera certainement fort apprécié par les éleveurs de bétail laitier et les producteurs de lait étant donné le déclin actuel du secteur.
Le ministre tchèque de l’Agriculture, Petr Gandalovic, apprécie le fait que «la présidence soit parvenue à intégrer la flexibilité dans le texte de la proposition». Autrement dit, « la possibilité pour les États-membres de décider à quoi les moyens serviront, permettra de les utiliser là où ils sont le plus nécessaires, ce qui varie d’un pays à l’autre. » Cette mesure permettra donc une utilisation rationnelle des fonds alloués. En plus de la situation du secteur laitier, a aussi été évoquée celle de l’élevage porcin.
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« Les discussions menées lors du déjeuner de travail des ministres ont aussi préfiguré le débat sur la physionomie à venir de la Politique agricole commune et notamment sur la fonction et le futur système des paiements directs ; ce débat sera conduit au cours de la seconde moitié de notre présidence et culminera à la réunion informelle des ministres prévue fin mai-début juin », a résumé le premier adjoint au ministre tchèque de l’Agriculture, Ivo Hlavác.
Pour dessert, la question des Ogm. Pert Gandelovic, ministre de l’Agriculture et président du conseil des ministres européens de l’Agriculture a indiqué que la commission a pris note des positions de chaque pays membre, de plus en plus nombreux, à être hostiles aux Ogm. La commission leur laisse la possibilité de ne pas justifier leurs positions.