![]() Membres de la Fnsea de gauche à droite : Christine Lambert, Dominique Barrau, Jean-Bernard Bayard, Xavier Beulin et Dominique Marchand (Fdsea Vienne). |
Le 63ème congrès de la Fnsea qui se tient depuis hier à Poitiers « ne sera pas explosif. Notre grande maison est unie » et déjà tournée sur l’après bilan de santé. C’est en ces termes que Jean-Michel Lemétayer, président de la Fnsea a ouvert la seconde journée du congrès.
La journée du 31 mars a certes été l’occasion pour les délégués réunis de s’expliquer, mais aussi de tenter de dépasser leurs dissensions. Les insuffisances du bilan de santé et du plan de rattrapage de lundi dernier rappellent avant tout que la révision de la politique agricole pour les trois prochaines années ne peut être le remède à tous les maux de l’agriculture.
Les délégués réunis à Poitiers considèrent que « les évolutions du bilan de santé rendent plus que jamais indispensables leur unité pour préserver en 2013 une Pac à caractère économique dotée d’un budget à la hauteur des ambitions. Une autre politique européenne est nécessaire et possible, basée sur la régulation des marchés et la flexibilité des soutiens, favorisant la présence de nombreux actifs » (1).
![]() Jean-Michel Lemétayer prononcant son discours d'ouverture. (© Terre-net Média) |
« Les débats ne doivent pas tourner autour des aides mais des prix », explique de son coté Emmanuel Lachaize, de la section du Maine-et-Loire, interrogé par Terre-net Média. Sinon, ce n’est pas le congrès qui est explosif mais la Pac, « surtout si le grand public s’en mêle en cette période de crise. Le budget de la Pac suscite de nombreuses convoitises avec comme objectif d'en faire profiter d'autres secteurs économiques, en oubliant les raisons de son existence. La Pac, rappelons le, est la seule politique mutualisée à l’échelle européenne ».
Valorisation des produits agricoles
Les délégués de la Fnsea ont aussi affirmé hier leur mobilisation pour la valorisation des productions agricoles et retrouver des marges de compétitivité et des prix rémunérateurs, conditions indispensables pour que le rééquilibrage des aides ne soit pas un coup d’épée dans l’eau. Aussi « l’attente des paysans est forte vis à vis de la loi de modernisation agricole» (1). Ses mesures devront apporter des nouveaux moyens pour mieux organiser les filières, gérer les aléas économiques et mieux répartir les marges.
Le ministre de l’Agriculture est attendu en tout début de soirée. Sa venue sera un test, celui de constater réellement si l’unité retrouvée de la Fnsea vers l’avenir est une réalité ou bien circonstancielle, avec la manifestation de rancunes et d’hurlements à l’encontre du ministre.
Dans son attente, l’heure est au bilan d’une année syndicale 2008 chargée d’évènements sur lesquels nous reviendrons ultérieurement.
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![]() Un public attentif ... (© Terre-net Média) |
![]() Dans la salle des pas perdus du palais des congrès. (© Terre-net Média) |