![]() Bayer a organisé un colloque sur la septoriose mardi à Paris. (© Terre-net Média) |
Cette campagne a été particulièrement touchée puisque, d’après Arvalis-Institut du végétal la perte moyenne était de 24,2 qx/ha en 2007, de 14,4 qx/ha en 2006, 16,1 de qx/ha en 2005 et 11,5 qx/ha en 2004. « Sur les dix dernières années la moyenne est de 17qx/ha, résume Gilles Couleaud, ingénieur chez Arvalis. Le climat est un des principaux facteurs puisque de fortes pluviométries en avril et mai favorisent le développement de la maladie. »
Deux espèces, deux formes
![]() Des nécroses apparaissent sur les feuilles. (© Terre-net Média) |
Caractérisée par une très longue période de latence (de trois à quatre semaines), la maladie se développe sous deux formes :
- La forme parfaite, dite Mycospharella graminicola dont la reproduction sexuée se fait via les ascospores (spores sexués), principalement pendant l’automne et l’hiver. Ils sont dispersés par le vent et infestent les jeunes semis de blé.
- la forme imparfaite, dite Septoria Tritici, dont la reproduction végétative se fait via les pycnidiospores (spores asexués) à partir de la montaison, c’est-à-dire du printemps. Leur dissémination est favorisée par l’humidité : pluie ou rosée. Les éclaboussures projettent les pycnospores sur les autres feuilles et/ou sur les plantes voisines.
Les symptômes ? Des nécroses sur les feuilles. De formes arrondies ou ovales, les tâches passent du vert clair au jaunâtre puis au brun, et elles donnent naissance à des petits points noirs (pycnides) desquels s’échappent des cirrhes blancs en présence d’humidité. Les feuilles meurent et se dessèchent.
Besoin de recherches
Si la maladie est bien identifiée, l’origine de l’inoculum primaire et le début de l’épidémie sont encore mal connus. Le développement de résistances aux fongicides, sur lequel nous reviendrons aussi plus en détails dans un article, complique en plus les traitements contre cette maladie. « La septoriose est la partie visible de l’iceberg mais c’est une maladie complexe et diversifiée avec une population structurée, résume Thierry Gestat, chef de marché fongicides chez Bayer CropScience. Pour mieux lutter contre la septoriose, il faut mieux la connaître. C’est pourquoi il faut poursuivre les recherches. »
Pour en savoir plus, lire aussi Efficacité et limites des pratiques culturales |