Une agence française (Afssa) rejette les arguments autrichiens anti-Ogm


L'Afssa considérait que la consommation
de ce maïs « ne présente pas de risques
nutritionnels pour l'homme et pour l'animal
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(© Terre-net Média)
Cette étude, publiée en novembre 2008 et commanditée par le ministère de la Santé autrichien, «présente d'importantes faiblesses, tant au niveau de la démarche expérimentale utilisée, qu'au niveau des interprétations des résultats, basés, pour certains, sur des calculs erronés», indique l'Afssa dans un communiqué.

L'agence française - qui précise avoir «entrepris une analyse rigoureuse de l'étude autrichienne» - mentionne que celle-ci «n'avait pas fait l'objet d'une évaluation par un comité de lecture d'une revue scientifique». Par conséquent, «cette étude ne remet pas en cause les conclusions de l'avis rendu par l'Afssa en 2005 sur ce maïs hybride», favorable à la culture du MON810.

L'Afssa considérait alors que la consommation de ce maïs «ne présente pas de risques nutritionnels pour l'homme et pour l'animal». Elle avait confirmé cet avis en avril 2008, assurant que les maïs transgéniques présentent «le même niveau de sécurité sanitaire» que les variétés de maïs conventionnelles.

Des souris avec des problèmes de reproduction

L'étude autrichienne, conduite sur plusieurs générations de souris nourries pendant vingt semaines avec du MON810, concluait que les femelles peuvent être affectées par des problèmes de reproduction. Elle soulignait toutefois qu'il s'agissait de «résultats provisoires» ne pouvant «en aucun cas être aujourd'hui reportés sur l'être humain».

Ces conclusions avaient conduit le gouvernement autrichien à déclencher la clause de sauvegarde à Bruxelles, autorisant un pays européen à suspendre la culture des organismes génétiquement modifiés en cas de doute fondé sur les impacts sanitaires et/ou environnementaux. Début mars, les Etats membres à une écrasante majorité - 22 contre 5 - ont refusé de forcer la Hongrie et l'Autriche à lever leur clause malgré l'insistance de la Commission européenne. La menace pèse encore sur trois autres pays qui ont également suspendu la culture du MON810 américain sur leur territoire, la France et la Grèce, rejoints depuis par le Luxembourg. Selon des sources européennes à Bruxelles, la Commission aurait cependant décidé de ne pas bouger avant les élections européennes de juin. D'autant qu'elle attend d'ici là l'avis de l'Autorité européenne pour la sécurité des aliments (Efsa), chargée de se prononcer sur la demande de renouvellement de l'autorisation décennale pour le MON 810.

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