En 2009, l’enveloppe consacrée à la conversion à l’agriculture biologique a été multipliée par 2,5 par rapport à 2008. Ces 3 millions d'euros viennent compléter les 12 millions de la loi de finances 2009. Un cofinancement européen issu du second pilier de la Pac (financé pour 55% par l’Ue et pour 45% par l’état) complète ces crédits nationaux.
Des crédits supplémentaires pour la conversion
en agriculture biologique (© Terre-net Média)
Ces mesures sont destinées à développer la conversion à l’agriculture biologique pour répondre à une demande croissante des produits issus de l’agriculture biologique selon le ministère. Les agriculteurs peuvent ainsi bénéficier du déplafonnement des aides à la conversion, qui étaient initialement de 7600 euros maximum par exploitation, annoncé le 27 septembre 2008.
Le plan de développement de l’agriculture biologique lancé par Michel Barnier en 2007, et repris dans les engagements du Grenelle de l’Environnement, vise au triplement des surfaces en Ab d’ici 2012, soit 6% des surfaces agricoles.
Rallonge pour les conversions : trop peu, trop tard ?Si la Fédération nationale d'agriculture biologique accueille favorablement cette mobilisation de 6 millions d’euros supplémentaires (avec la part de Bruxelles), «elle craint toutefois que cela ne soit pas suffisant face à ses propres estimations». Ni « par rapport aux demandes exprimées en début d'année », ni « par rapport aux objectifs du Grenelle de parvenir à tripler les surfaces bio en 2013 ». Et si l'enveloppe 2009devait finalement ne pas être dépensée dans sa totalité, ce ne pourra être que parce que des producteurs auront été découragés par le manque de visibilité jusqu'à aujourd'hui ». |
Michel Barnier à déclaré : « Le cap est fixé vers un développement significatif de l’agriculture biologique en France. La dynamique est enclenchée comme en témoigne le nombre de dossiers déposés cette année. Je souhaite que tous les dossiers de conversion puissent être honorés dans le nouveau dispositif. L’agriculture biologique s’inscrit naturellement et pleinement dans la stratégie de développement durable de l’agriculture. » |