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Les composts issus du traitement des déchets organiques sont des sources importantes de matière organique là où l’élevage a disparu.
L'application de ces déchets est réglementée selon la norme Nfu 44095 pour les composts de boue, et la norme Nfu 44051 pour les autres amendements organiques, leur but est de limiter les dangers à court moyen terme en limitant les concentrations en éléments traces.
Les critères principaux qui sont à évaluer actuellement pour les produits résiduaires organiques (Pro) que sont des déchets verts, des biodéchets, et des ordures ménagères résiduelles, sont :
- leur efficacité agronomique,
- leurs flux en composés traces organiques (Cto) qui proviennent des déchets entrants (produits de la chimie et des résidus de combustion),
- leurs flux en éléments traces métalliques (Etm) tels que le plomb et autres métaux lourds.
L' évaluation à long terme des composés dans le sol nécessite le recours à des modèles prenant en compte l’ensemble des effets observés calés sur les premières années d’observation dans les essais au champ.
Les effets positifs apparaissent dès le premier apport
Il s’agit de mesurer les aspects positifs et négatifs de chaque composé potentiellement épandable. Au vu des résultats de l’essai Qualiagro en Ile-de-France, les composts urbains apparaissent positifs pour l’entretien de la matière organique dans le sol. Après dix ans d’essais, aucune dégradation de la qualité des grains récoltés n’a été constatée, et aucune accumulation de composés traces organiques n’est observée. Les effets à long terme restent tout de même à évaluer ainsi que les risques d’entraînement d’éléments dans la solution du sol vers les horizons profonds et eaux profondes.