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Patrice Dalrue : A 43 ans, je suis candidat aux élections européennes, sur la liste de Marine Le Pen car elle défend les intérêts de l’agriculture française : vivre dignement de son travail par des prix rémunérateurs.
Terre-net Média : Si vous êtes élu, comment envisagez-vous pouvoir mener de front vos fonctions parlementaires et celles d’agriculteur?
P.D.: En s’organisant.. L’agriculteur que je suis a montré sa faculté d’adaptation aux différents changements. Je suis déjà membre du conseil municipal de Quiry-le-Sec et de la communauté de communes du Val-de-Noye.
T.n.M.: Etre député et agriculteur, est-ce à votre avis un atout pour servir l'agriculture?
P.D.:Tout à fait ! Trop de gens éloignés du monde agricole prennent aujourd’hui des décisions qui ont des conséquences désastreuses sur l’agriculture : mises aux normes, organisation des marchés et des filières détruites. La France est devenue le 2e importateur mondial de sucre alors qu’elle était avant la réforme Ocm sucre parmi les premiers exportateurs mondiaux.
T.n.M.: Au Parlement, quel sera votre projet ? Quel modèle d’agriculture êtes-vous prêt à défendre?
P.D. : Le Front national défend une agriculture familiale européenne dans le cadre du respect de la préférence communautaire. Une telle politique contribuerait à maintenir un tissu rural dense, source d’équilibre. Le parti ne défend pas une politique agricole mondialisée comme c’est le cas actuellement.
Cet article fait partie d’une série d'articles consacrés aux élections européennes. Pour les consulter cliquer sur Elections européennes 2009 – Le programme des neuf agriculteurs candidats |
T.n.M.: Pensez-vous que la politique agricole doit rester européenne ? Si oui, à quelles conditions? Si non, en mesurez-vous les conséquences (échanges commerciaux, etc.)?
P.D. : La politique agricole doit redevenir européenne. Aujourd’hui, tout est conduit dans un cadre de mondialisation. Il faut maintenir les quotas laitiers. Le prix du blé a été divisé par deux alors que le consommateur n’a pas vu le prix des denrées alimentaires baisser. La France est hélas en position de faiblesse sur la scène internationale pour changer le cours des évènements. Rien ne peut changer tant que notre pays ne retrouvera pas sa puissance et son indépendance sur la scène internationale.
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T.n.M.: Quelle devrait-être l’orientation à donner à la Pac après 2013?
P.D. : Maintenir le premier pilier de la Pac. Mais aussi donner la priorité à la préférence communautaire et se protéger de la mondialisation, destructrice d’emplois.
T.n.M.: Quelles actions faudrait-il mener auprès des agriculteurs pour qu’ils se sentent mieux entendus et mieux compris par Bruxelles?
P.D. :Il faudrait élire des représentants issus du monde agricole. Mais aussi faire respecter par Bruxelles les choix des peuples. Par exemple, la dérive totalitaire de l’exécutif qui n’a pas pris en compte le « non » de la majorité de français lors du référendum de 2005.