« Il faut opter pour des variétés assez tardives et avoir une attention
 Le blé dur est plus fragile que le blé tendre car il a notamment un système racinaire moins performant. (© Terre-net Média) |
Mais les conditions pédoclimatiques ne sont pas homogènes d’un bout à l’autre de la région. Dans le marais vendéen, il faut par exemple choisir des variétés plus précoces et plus résistantes à la fusariose.
Un trio de tête…
Karur, Pescadou, Biensur. Voici le trio de tête des variétés cultivées dans l’Ouest depuis leurs sorties, en 2001 et 2002. « Le point fort de Karur est sa résistance à la moucheture, précise Jean-Louis Moynier. Adaptée aux sols profonds et irrigués, elle a aussi une très bonne productivité. Elle est en revanche sensible à la rouille brune mais ce n’est pas difficile à contrôler. »
Pescadou, c’est la « passe-partout » puisqu’elle convient aussi aux sols superficiels : « Ses atouts sont sa teneur en protéines, sa couleur et sa très bonne résistance fusariose, mais ce n’est pas la plus productive et elle est très sensible à la rouille brune. Quant à Biensur, elle a un très bon profil qualité, du potentiel et pas de gros défaut maladies, mais nous la déconseillons dans les zones irriguées car elle est dans la limite basse de la tolérance à la moucheture. Elle perd d’ailleurs des surfaces à cause de cela. »
…cinq autres dans leurs traces
 Cultur fait partie des valeurs montantes. (© Terre-net Média) |
Inscrites en 2007, Miradoux et Cultur montent en puissance. « Elles vont vivre cette année leur première année séchante donc on va voir ce qu’elles ont vraiment dans le ventre... Régulière en rendement, d’un profil qualité élevé et assez passe-partout, Miradoux n’a, a priori, pas de défauts agronomiques. Elle n’est, en revanche pas très costaude en maladies. Avec également un bon potentiel et profil qualité, Cultur est plus sensible à l’oidium et à la fusariose. Il faut donc être particulièrement vigilant quand il y a un précédent maïs. »
Et trois nouveautés des promotions 2008 et 2009 se détachent déjà : Sculptur, Pictur et Babylone. La première est bien adaptée aux conditions de semis très tardif (fin novembre-début décembre) en marais. « Elle a beaucoup de potentiel mais quelques défauts agronomiques dont une sensibilité à la verse, complète Jean-Louis Moynier. Pictur semble, elle, avoir une productivité limitée mais un joli profil pour les productions de très haute qualité. Quant à Babylone, elle a un très gros potentiel mais elle est un peu faible en teneur en protéines et en mitadinage. Elle obtient de très gros résultats dans le sud mais il faut voir ce qu’elle va donner dans notre région. »
