 La reprise de la production de blé de pays impotateurs explique la baisse du commerce mondial du blé.(© Terre-net Média) |
Dans son rapport Perspectives de l’alimentation, la Fao indique qu’avec la prévision cette année d’une deuxième bonne récolte céréalière et de stocks mondiaux reconstitués, les disponibilités alimentaires paraissent moins fragiles que l’an passé. Cela s’est manifesté dans l’indice de référence des prix alimentaires qui a chuté d’un tiers depuis l’année dernière.
Toutefois, il faut rester prudent car les prix alimentaires demeurent élevés et l’accès aux denrées difficiles pour les populations pauvres.
L’amélioration de la situation alimentaire était jusqu’à présent portée par les céréales avec les records des récoltes qui ont permis de reconstituer les stocks. Ces perspectives demeurent positives au vu des prévisions pour la campagne 2009-2010. La production est en effet estimée à 2 219 millions de tonnes.
Prix de la viande et des produits laitiers en baisse
Le commerce céréalier mondial 2009-2010 s’établirait à 257 millions de tonnes, soit 4% de moins que la campagne précédente. Cela s’explique par la reprise des productions dans des pays importateurs de blé qui importeraient donc moins.
Les prix oléo-protéagineux sont en revanche en hausse sur les marchés mondiaux, à cause d’une part du tassement de la production dans certains pays et d’autre part de la hausse de la demande en aliments pour animaux en Inde et en Chine. La production de 2008-2009 est estimée à 405,9 millions de tonnes, soit 0,7% de moins que l’année précédente.
« L'envolée des cours du soja ces dernières semaines, dans le sillage de la contraction des réserves mondiales de soja, apparaît comme une source de préoccupation du fait de son influence sur les prix des aliments destinés à l'alimentation humaine et animale », souligne le rapport.
Le secteur du sucre devrait voir une augmentation de la demande, supérieure à la production 2008-2009, entraînant une diminution des stocks.
Par ailleurs, les prix de la viande, du poisson et des produits laitiers sont en forte baisse, ce qui s’explique, selon la Fao, par le ralentissement de l’économie mondiale et les foyers récurrents de maladies animales.
Une économie moins vulnérable que l'an dernier
Mais « la détérioration de l'économie mondiale risquerait d'annuler une bonne partie de cet effet positif (de la chute des prix, ndlr) », met en garde le rapport. Et notamment, c’est la diminution des revenus et des taux de change qui est pointée du doigt.
Les liens de plus en plus étroits entre le secteur agricole et les marchés de l’énergie, de la finance et des devises rendent les prix alimentaires toujours plus sensibles aux chocs.
Le rapport de la Fao avertit que le repli du Dollar aux Etats-Unis et l’augmentation des prix de l’énergie pourraient exercer une pression sur les prix internationaux. Il modère toutefois les inquiétudes en précisant : « Toutefois, à moins d'échecs importants de récoltes, l'économie alimentaire apparaît moins vulnérable à l'évolution de la conjoncture qu'elle ne l'était l'an dernier, compte tenu des niveaux plus confortables des stocks vivriers mondiaux par rapport à 2008 », explique le rapport.
