 Deux ancêtres du blé, l'Aegilops squarosa et le Triticum dicoccoides . (© Terre-net Média) |
Le blé tendre de notre époque est le résultat de croisements entre plusieurs espèces originaires de la Mésopotamie, il y a plus de 10.000 ans.
Selon l’évolution, la domestication et la sélection ces céréales ont donné les variétés utilisées à grande échelle aujourd'hui.
Tout commence par le fruit du hasard
Dans un premier temps, une graminée naturelle le Triticum monococcum (engrain-petit épeautre) et l'Aegilops searsii ont donné le Triticum dicoccoïdes, précurseur des blés durs actuels. Ce blé qui à été domestiqué et cultivé par l’homme s'est ensuite vite répandu autour de la Mer Noire .
Il y a 8.000 ans, par un croisement spontané avec l’Aegilops squarrosa,une graminée sauvage fortement présente dans les champs de blé dur de l'époque, il y donne naissance au premier blé tendre, le Triticum dicoccoides.
Les blés par la suite, ont été largement exploités à travers le monde et les effets de la domestication ont fait évoluer les variétés :
- les pressions de la récolte ont fait augmenter le pourcentage de grains récoltés, par un tallage plus synchronisé et une maturation uniforme de la plante entière. Il y a absence d’égrenage spontané à maturité. Les fleurs ont été plus fertiles et les grains plus remplis,
- les pressions de compétition ont provoqué un accroissement de la vigueur et une germination plus rapide au cours des siècles.
La mondialisation de la sélection de blé a précédé celle des échanges
La sélection visuelle (massale) a longtemps été pratiquée, et ce n’est que vers 1870 que le croisement à commencé avec la variété Vilmorin 27, qui bénéficiait de la bonne synergie entre les blés anglais (tardifs et productifs), les blés français et les blés d’Aquitaine (précoces et de bonne valeur boulangère).
L'accéleration de la hausse des rendements à été importante depuis 1800, notamment depuis l'application des croisement vers 1950, qui ont considérablement apporté aux blés actuels.
Des blés plus exotiques ont été intégrés à la sélection dans les années 30. En 1950, une variété italienne, Ardito, a amené de la précocité en créant Etoile de Choisi. Neuf ans plus tard un blé canadien, Red Fife apporte de la qualité boulangère et permet par croisement de créer Champlein. En 1969, Tatcher, une variété américaine intègre la résistance à la rouille noire et en 1974 une variété japonaise, Norin 10 a permi d’introduire les gènes de nanisme (Rht1 et Rht2). Le blé français d'aujourd'hui est donc le fruit d'une génétique mondiale, même s'il fait partie intégrante de notre paysage aujourd'hui.
