Les réactions syndicales de la CR, de la CP et du Modef

Les réactions syndicales de la CR, de la CP et du Modef


Des syndicats divisés sur les actions à conduire
pour obtenir des prix rémunérateurs (© Terre-net Média)
La Coordination rurale est loin d’être satisfaite des dispositions prises par le gouvernement pour calmer les agriculteurs qui ont bloqué les centrales d’achat à la fin de la semaine dernière.

« Le gouvernement et le tandem Fnsea-JA ont déployé beaucoup d’énergie pour détourner la colère des agriculteurs. Après avoir bloqué quelques laiteries pour manifester contre la chute du prix du lait, c’est vers la grande distribution qu’ils ont orienté la colère des producteurs de lait », a déclaré le syndicat. « Et par la magie d’une énième table ronde dont ils (ndlr: le gouvernement, Fnsea et JA) ont la spécialité, ils ont réussi à faire disparaître de leurs préoccupations et de la scène médiatique, la question pourtant centrale et déterminante du prix et de la maîtrise de la production ».

C’est à l’échelle européenne que l’Opl et la CR voient une solution au problème des marges. Pour la question du lait « si seul l’électrochoc d’une grève du lait coordonnée à l’échelle européenne peut y parvenir, alors l’Emb et les organisations qui y adhèrent à travers toute l’Europe sont prêts à mettre en place cette solution extrême ».

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La Confédération paysanne estime que les dispositions prises par le ministre vont dans le bon sens en annonçant « qu’il prendrait un arrêté de début de campagne laitière comprenant un taux d’allocations provisoires nul, contre l’avis majoritaire du Conseil de direction de l’Office de l’élevage, et que l’augmentation de quota national de 1% serait gelée ».

« Nous saluons ces décisions, signes favorables à la maîtrise de la production et invitons le Ministre à les maintenir tout au long de la campagne 2009/2010 », ajoute le syndicat de Bagnolet. Toutefois, « nous restons vigilants et mobilisés afin que les pouvoirs publics aillent plus loin :
  • en gelant une partie de la production actuelle ;
  • en œuvrant pour la mise en place d’une autre politique agricole européenne basée sur les consommations intra-communautaires.

Quant aux laiteries, elles doivent rétablir la rémunération des paysans ».

Le Modef, insatisfait des dispositions ministérielles, appelle les exploitants familiaux à poursuivre la lutte avec ceux qui sont sur le terrain et qui souffrent.

Il « se félicite de la clairvoyance de ceux qui continuent le combat afin d’obtenir des prix rémunérateurs sur le lait, le porc, la viande bovine, ovine, les fruits et légumes et le vin ». Et le syndicat étend son action dans les semaines à venir. 

Le 1er juillet à Béziers (34), le Modef organise un rassemblement de viticulteurs pour exiger des prix rémunérateurs, un encadrement des marges des Gms, des aides au revenu.

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