![]() Redressement des prix en prévision d'ici 2018 (© Terre-net Média) |
"La faiblesse persistante de l'économie mondiale freinera les prix des denrées de base au cours des 2 ou 3 prochaines années, puis ceux-ci devraient se raffermir sous l'effet de la reprise économique", souligne le rapport. Au cours des dix prochaines années, le prix des productions végétales (céréales, sucre...) devrait ainsi augmenter de 10 à 20%, hors inflation, par rapport à la moyenne de 1997-2006 tandis que celui de la viande se stabilisera, souligne l'étude. D'ici à 2018, le prix des produits laitiers devrait être "légèrement" plus élevé qu'au cours de la période 1997-2006.
"En dépit de l'impact considérable de la crise financière et de la récession économique mondiales sur tous les secteurs d'activité, l'agriculture devrait s'en sortir relativement mieux", note par ailleurs le rapport, pointant "un "potentiel d'accroissement" considérable de la productivité. Une augmentation de 40% de la production agricole mondiale d'ici à 2018 ne semble ainsi pas "irréaliste" à condition de réaliser les investissements nécessaires et de gérer certains risques "importants" notamment concernant les ressources en eau, soulignent les deux organisations. Le rapport met en garde contre les risques de "stress hydriques" liés au changement climatique (inondations, sécheresse...) alors que le secteur agricole utilise déjà 44% du total de l'eau consommée dans les pays de l'Ocde et plus de 60% dans de nombreux autres pays.
Les deux organisations soulignent l'urgence d'"assurer la sécurité alimentaire" alors que près d'un milliard de personnes devraient souffrir de la faim cette année. Brossant un tableau "plutôt positif" du marché des denrées agricoles, les deux organisations appellent toutefois à prendre leurs projections avec "prudence" en raison des "bouleversements économiques" à venir et d'une possible remontée des cours du brut. Si le baril de pétrole avoisinait les 90-100 dollars, les prix agricoles augmenteraient "considérablement" et la production serait fortement touchée, relève le rapport, qui a fondé l'essentiel de ses projections sur un baril à 60-70 dollars. Mercredi, le prix du baril oscillait autour de 70 dollars.