À quelle date semer le colza dans le Sud-Est ? Autour du 1er septembre, du 15 septembre, plutôt fin septembre ou à la mi-octobre ?
Pour répondre à cette question, le Cetiom a mis en place un essai durant quatre années. « Objectif : déterminer l’effet de semis tardifs », explique Gilles Beugniet.
![]() Les études du Cetiom ont permis d’établir des périodes optimales de semis de colza par zone géographique. (© CZ) |
L’analyse des résultats montre que « plus on sème tôt, meilleurs sont les rendements » et que «plus on sème tard, notamment après le 1er octobre, plus on est susceptible de perdre des quintaux, de 10 à 15 q/ha ». En plus, comme le soulignait Gilles Beugniet, en semant tard, « on peut se retrouver confronté à des pluviométries importantes qui pénalisent le travail du sol ».
Des limites temporelles
Les études montrent par ailleurs que 600°j sont accumulés avant le 31 décembre 9 années sur 10. Ainsi, à Alès, si la levée a lieu avant le 9 octobre ou avant le 24 octobre sur Orange, la suite de la campagne est généralement correcte : le colza a en effet été mis dans des conditions favorables pour développer son système racinaire. Par contre, ces études montrent que des semis réalisés après le 15 octobre sont généralement synonyme d’une baisse des rendements (de 5 à 10 q/ha) et d’une réduction de la biomasse sortie hiver de 50%.
Attention au déficit hydrique
« Sur Alès et Orange, nous avons ainsi pu voir que 7 années sur 10, 15 mm d’eau suffisent pour permettre un bon enracinement. Mais nous avons également vu que 9 années sur 10, nous avons un déficit hydrique systématique entre le 10 et le 30 septembre », période pendant laquelle il peut ne pas y avoir suffisamment d’eau. Il est donc recommandé de semer avant cette période, car après on prend des risques. Sur la zone d’Alès, il est également courant de constater un déficit hydrique la première décade d’août.
Ces travaux ont finalement permis d’établir des grilles limite de semis par bassin de production (Tableau).
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