![]() Le pois est en plus une culture moins gourmande en eau que le soja ou le maïs. (© Terre-net Média) |
Réduction des fertilisants chimiques
L’autonomie en azote est un des principaux atouts des protéagineux. « Ils fixent l’azote atmosphérique. Pour les pois, l’entrée gratuite d’azote est par exemple estimée entre 100 et 250 kg par hectare, détaille-t-elle. Ils n’ont donc pas besoin d’engrais azotés. Et la culture du pois a un effet bénéfique sur la culture suivante puisqu’on peut réduire d’environ 20 unités par hectare de blé les intrants N pour un rendement supérieur à 8 quintaux/hectare en moyenne. »
Et réduire la quantité d’engrais fabriqués et épandus restreint forcément aussi les consommations en énergie fossiles, ainsi que les émissions de gaz à effet de serre (N2O), des gaz Photo-oxydants (NOx) et des gaz acidifiants (NH3). « La réduction de consommation d’énergie fossile est en effet estimée à 50 % sur le pois et 11 % sur la rotation, et la réduction des émissions de gaz à effet de serre à 50 % sur le pois et 14 % sur la rotation. »
Diversification des rotations
Cultiver les protéagineux favorise aussi la diversification des successions de culture qui aide à diminuer les pressions des maladies, des ravageurs et des adventices… « L’accroissement de la diversité au niveau du paysage réduit les population de bio-agresseurs à dispersion aérienne et des bio-agresseurs telluriques. Par rapport à une rotation maïs/blé labourée tous les ans, la diversité dans la succession des cultures réduit la fréquence de piétin-verse. La diminution est estimée à 12% pour une rotation pois/blé/blé, à 30% pour une rotation pois/blé ou colza/blé et à 54% pour une rotation colza/pois/blé. »
Favoriser le pois avant colza
![]() La diversification des rotations a des effets régulateurs sur les cycles des parasites. (© Terre-net Média) |
La diversification des cultures peut aussi se faire dans l’espace : « C’est à dire en associant le pois à une céréale pour valoriser davantage les complémentarités entre ces espèces pour l’azote, pour réduire les risques de lessivage ou encore les pressions de bioagresseurs. »
Pour en savoir plus, lire aussi : Plan de relance des protéagineux - Unip « Nous sommes dans une situation d'urgence » |