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Viabilité économique
Se référer uniquement à la seule marge brute par hectare pour comparer la viabilité économique de ces trois systèmes serait hasardeux. Il ressort en effet que le système bio est économiquement plus rentable que le système Mach II et que le système intégré car la valorisation de la production compense les faibles rendements obtenus. En comparant les systèmes par rapport à la marge nette dégagée, qui inclut une partie des charges fixes (hors frais financiers), les écarts ne sont plus que de 20% avec des variations interannuelles très importantes.
Et en se référant à des critères plus qualitatifs pour étudier la viabilité des trois modèles, l’intérêt à porter sur chacun d’eux est tout autre. Ainsi, le système Bio est le plus efficace des trois en matière d’émission de gaz à effet de serre. Et comme aucun apport en engrais n’est réalisé, ce modèle permet de fixer, sur une rotation de six ans, 13 unités d’azote par ha et par an. Ainsi, pour rotation de 6 à 8 ans alternant protéagineux et céréales, le bilan azoté est positif. En revanche, il est trop tôt pour apprécier sur une longue période l’impact agronomique de l’absence de tout apport d’engrais K-P en particulier.
Les critères retenus
En retenant le caractère érosif de chacun des trois systèmes, il ressort là encore que c’est le système bio remporte la palme puisqu’avec taux de couverture élevé, le modèle de cultures adopté améliore la structure du sol.
Trois systèmes, trois modèles d’agriculture
Les trois systèmes comparés symbolisent à eux seuls trois modèles d’agriculture. Ils sont viables ensemble dans les conditions de marché actuelles car ils ont chacun leur place. Mais faire de chacun d’eux le modèle de l’agriculture française et européenne, ne serait pas neutre socialement et économiquement. Pour plus d’informations, lire Bio, intégré, MacII - Trois systèmes de production, trois modèles d’agriculture |
Question temps de travail, on ne s’étonnera pas de constater que c’est le système bio qui nécessite le plus de temps de présence à l’hectare (3h70) car il nécessite davantage d’opérations. Mach II, qui repose sur des techniques du travail de sol sans labour, ne nécessite que 2h10.