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Le modèle agricole homogène et simplifié alors adopté serait à l’image du mode de conduite des systèmes sur lesquels il repose. Mais un tel modèle d’agriculture serait très dépendant en matières fertilisantes et en produits phytosanitaires et par conséquent, de la conjoncture mondiale. Or l’évolution de la réglementation vise à réduire l’emploi de pesticides.
Dans ces conditions, il faut s’attendre ce que la rentabilité de telles exploitations soit soumise à de fortes variations. Ce qui laisse peu de place à l’investissement et à la recherche nationale et européenne.
Et la France tout en «Bio»
« En fait, une ferme agricole France « MachII » résulterait globalement d'un désinvestissement de Bruxelles, avec comme premier aperçu les décisions du bilan de santé », affirment des ingénieurs d’Arvalis-Institut du végétal.
Les systèmes intégrés sont déjà dans une certaine mesure ceux que l’on retrouve en France. Les rendements sont moindres que ceux de MachII mais les systèmes sont moins dépendants en intrants. Toutefois, leur rentabilité reposerait davantage sur des mécanismes d’aides et seraient plus vulnérables aux décisions de Bruxelles.
Une société ayant fait le choix de pérenniser ces systèmes intégrés convient davantage aux attentes actuelles du grand public.
Cet article est la suite de : Bio, Intégré ou MachII - Comment bien choisir son système de culture |
A moins que des importations massives de produits conventionnels ne compensent le déficit de production. Mais alors moins rentables, les systèmes bio (vendus au prix des produits conventionnels) ne pourraient pas faire face à la concurrence sans une politique des frontières restrictive. En fait, ce changement de paradigme laisse envisager toutes les hypothèses de marché !