La Fnsafer opposée à des centrales photovoltaïques dévoreuses d'espace agricole

La Fnsafer opposée à des centrales photovoltaïques dévoreuses d'espace agricole


Michel Banrier en septembre 2008 à
Outarville devant des panneaux solaires.
(© Terre-net Média)
Le Conseil d’administration de la Fédération nationale des Safer a appellé l’attention des pouvoirs publics sur la nécessité de mettre en place une politique d’implantation des centrales photovoltaïques qui privilégient les installations sur les toitures et qui soit particulièrement encadrée, ce qui n’est pas le cas actuellement.

Il considère que les implantations de centrales photoélectriques en propriété ou à la suite de location, ne doivent pouvoir se faire que dans des zones ne présentant aucun risque pour les terres agricoles et forestières (carrières réhabilitées, décharges fermées après utilisation, terres en friches ou de peu de valeur agronomique,etc.).

Le développement de centrales photovoltaïques au sol est de nature à créer dans les zones concernées (essentiellement le Sud de la France et les Dom) des perturbations graves (concurrences avec les baux ruraux, qualité des terres à terme, mitage de l’espace agricole, devenir des installations,etc.) si le prix de rachat par Edf de l’électricité produite dans ce cas est trop favorable et si aucun contrôle ne vient orienter les implantations.

Or le différentiel entre le tarif de l’électricité produite par des installations implantées sur les toitures et celui de l’électricité produite par des centrales au sol est justement, à l’heure actuelle, encore insuffisant (respectivement 0,50 € par kWh et 0,20 € par kWh) et ne crée pas, de ce fait, une incitation suffisante à l’installation sur les toitures qui, de surcroît, sont de plus en plus complexes à implanter.

La Fnsafer rappelle que le développement des centrales photoélectriques peut se faire sur les toitures de bâtiments agricoles ou de bâtiments industriels et commerciaux en prenant en compte les obligations relatives aux paysages et aux sites protégés. Ce cas ne pose pas de problèmes particuliers pour les terres et peut même entraîner un complément de revenu non négligeable pour les propriétaires concernées dont les agriculteurs.

Jeunes Agriculteurs déjà sur le front en mai dernier

Le 15 mai dernier, dans un communiqué de presse, Jeunes Agriculteurs condamnait l’appel d’offre pour le développement de centrales photovoltaïques en France lancé par le ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de l’Aménagement du territoire. Ce projet prévoit d’ici 2020 la production de 5.400 MW, qui, s’ils étaient produits uniquement par des centrales photovoltaïques au sol, nécessiteraient l’occupation de 15.000 hectares de sol dédiés !

La consommation de foncier agricole est un problème majeur en France et cette tendance ne fera que s’accentuer avec l’encouragement des telles pratiques.

Toujours dans son communiqué du 15 mai, Jeunes Agriculteurs a rappelé que les toitures des bâtiments, notamment agricoles, offrent des possibilités de développement de production d’énergie photovoltaïque très importantes avec un impact limité sur les paysages et sans nuire aux activités de production agricole.

«La priorité à l’intégration du photovoltaïque au bâtiment doit devenir une exclusivité dans la mesure où les surfaces disponibles sont largement suffisantes pour couvrir les objectifs poursuivis. » explique William Villeneuve, président de Jeunes Agriculteurs.

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