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A la question La mise en place d’une prime à la casse, sur le même principe que celle proposée pour les voitures, vous inciterait-elle à renouveler vos anciens tracteurs ? 37,9 % des 1.667 participants ont répondu « oui ».
Détail des votes :
- Non (976/1667 - 58,55 % des votants - 60,73 % des exprimés)
- Oui (631/1667 - 37,85 % des votants - 39,26 % des exprimés)
- Ne se prononce pas (60/1667 - 3,6 % des votants)
« Les résultats de ce sondage sont vraiment intéressants, car, avec 1.667 votants, il est très représentatif et il prouve que ce sujet interpelle, commente Michel Schietequatte, président de Same Deutz-Fahr France. C’est une preuve de plus que les agriculteurs veulent essayer de moins polluer. Et si plus d’un tiers sont prêts à jouer le jeu, ça représenterait déjà 100.000 agriculteurs, soit une belle lueur d’espoir ! Ce qui serait important de savoir maintenant c’est à partir de quelle prime ils seraient prêts à réinvestir. »
Plus de détails sur cette idée de « prime à la casse »
Le parc européen de tracteurs compte actuellement près de 8 millions de tracteurs dont près de 7 millions ne répondent qu’aux normes Euro 0 à Euro 1. « La législation oublie que les tracteurs ont une durée de vie moyenne bien supérieure à celle des voitures, souligne Michel Schietequatte. Nous suggérons donc juste de repousser un peu l’application des normes Euro 3b et 4, et de compenser par un système de prime à la casse. Faire sortir du marché les tracteurs les plus anciens et donc les plus polluants aurait en effet un impact bien plus fort et rapide sur la réduction des gaz à effet de serre que d’imposer les nouvelles normes très coûteuses puisque seuls 150.000 tracteurs neufs se vendent chaque année en Europe. »
![]() Michel Schietequatte a ouvert le débat avec d'autres constructeurs. (© Terre-net Média) |
On aiderait, en plus, l’agriculture européenne à rester compétitive face aux pays émergents car c’est aberrant de demander de respecter des normes drastiques alors que sur les 2 millions de tracteurs vendus chaque année dans le monde, plus de la moitié ne sont qu’aux normes 0 et 1. Le problème des normes Euro 3b et 4, c’est le coût de production et donc de vente. Or si le prix des tracteurs augmente de 20 à 25 %, ce n’est pas sûr qu’on continue à en vendre 150.000 par an en Europe ! Il faudrait essayer d’harmoniser les choses au niveau mondial. »