 Les adventices en passe de devenir le problème numéro 1 des agriculteurs(© Terre-net Média) |
Aujourd’hui, ces 95 milliards de dollars de pertes dues aux adventices correspondent à 380 millions de tonnes de blé.
Les pays pauvres « ne pouvant compter que sur leurs propres forces, les petits exploitants africains doivent désherber tous les jours, ce qui veut dire qu'une famille ne peut physiquement pas traiter plus de 1 à 1,5 hectare, explique M. Labrada-Romero, expert en mauvaises herbes. Des mesures de lutte adéquates leur permettraient cependant de cultiver davantage de terres et de produire davantage de nourriture ».
La menace plane sur les agriculteurs du monde
Des méthodes de lutte, en dehors de la pulvérisation, doivent être adoptées, notamment aux Etats-Unis, où 13 espèces d’adventices sont désormais résistantes au glyphosate. « Si l'utilisation appropriée d'herbicides modernes est nécessaire pour satisfaire la demande croissante de nourriture, un plus vaste recours à des méthodes non chimiques est souhaitable non seulement du point de vue environnemental, mais aussi parce que la résistance aux herbicides est en passe de devenir un problème très sensible » explique la Fao.
La rotation des cultures et l’utilisation de semences certifiées sont des mesures qui peuvent être mise en place facilement et rapidement. La Fao cherche aussi à promouvoir la solarisation, une technique qui permet par l’intermédiaire de bâches plastiques de faire monter la température du sol jusqu’à des températures mortelles pour les adventices.
« La lutte contre les adventices doit continuer ou la famine fera encore plus de victimes » conclut le spécialiste.
