 Il convient pour l'implantation de bien adapter sa stratégie. (© Terre-net Média) |
Les techniques sans labour permettent d’obtenir des rendements équivalents voire supérieurs au labour (en lien avec la qualité de levée). Les techniques de travail superficiel permettent d’obtenir des rendements équivalents si le sol est correctement fissuré, sinon les baisses de rendement se situent entre 5 et 15 %.
Un non labour ne signifie pas systématiquement un semis direct, il peut aussi se faire avec un travail superficiel ou profond.
Dans le cas d’une stratégie de labour, à la récolte du précédent, un labour immédiat refermé et rappuyé est conseillé pour enfouir les pailles et conserver l’humidité du sol pendant l’été.Le labour est bien adapté aux précédents avec beaucoup de résidus, et limite les problèmes de désherbage et parfois même de limaces dans les sols creux. En sols battants, il peut se faire juste avant le semis. Par contre cela suppose une bonne organisation du travail à la récolte du précédent, et nécessite un minimum d’humidité du sol pour permettre à la charrue de rentrer dans le sol.
Pas obligatoire mais le travail de fissuration doit être suffisant
|
Conseil Juste avant le semis, dans tous les cas de figure, le Cetiom recommande la destruction des repousses et des mauvaises herbes, à l’aide d’un herbicide total si nécessaire, et un travail du sol superficiel de 10 à 15 cm de profondeur pour préparer le lit de semences et éventuellement incorporer un herbicide de présemis. |
Pour le non labour un déchaumage superficiel (moins de 10 cm) en un ou deux passages croisés et rappuyés sont conseillés pour favoriser la dégradation des pailles résiduelles, créer un faux lit de semences et conserver l’humidité du sol pendant l’été.
Dans le cas de sol compacté, un travail plus profond est important (outil à dents) mais cela peut nécessiter une force de traction importante. Le non labour induit généralement une réduction du temps de travail et permet une période d’intervention plus large qu’en labour.
Ces méthodes nécessitent tout de même une surveillance accrue car le désherbage est parfois difficile et le Cetiom recommande dans ces cas l’application d’un anti-limace. Un travail superficiel convient mieux aux parcelles non compactées bien que la gestion des pailles soit souvent délicate, alors qu’un travail profond est bien adapté aux sols à la structure fragile (limons battants) et aux sols argileux compactés.
