Vingt mille emplois épargnés par la crise

Vingt mille emplois épargnés par la crise

 


Jean Paul Daul, député européen, Euromaïs (© Terre-net Média)

 

Le salon Euromaïs qui s’est tenu à Ostheim (Bas Rhin) les 11, 12 et 13 septembre, a montré à travers des expositions, des ateliers et des posters, mais aussi grâce à des stands thématiques montés dans le champ d’exposition, comment s’organise la filière maïs en Alsace mais aussi outre Rhin, en Allemagne.

Résultat, c’est une filière économique, dynamique, compétitive, source d’emplois et quasiment épargnée par la crise qui faisait son « show » pendant trois jours. Le nombre d’emplois induits par la filière et la richesse créée montrent l’efficacité économique des aides versées aux maïsculteurs.

Par conséquent, avec des rendements élevés et des débouchés assurés, on ne s’étonnera pas de constater que la culture de maïs occupe en Alsace 50 % de la Sau régionale, une place importante dans l’assolement des exploitations.

 


Avec  20.000 emplois en jeu, le niveau des aides
Pac est bien faible(© Terre-net Média)
Le maïs n’ayant pas révélé tous ses secrets, les perspectives des filières de transformation sont sans limite. Dans ces conditions, les agrocarburants ne constitueront qu’une alternative à des stockages excessifs de grains. Le prestige de la filière ne serait plus ce qu’il est si elle se spécialisait dans cette activité. Surtout à quelques années de la mise au point tant attendue des carburants de troisième génération.

 

En Alsace, le poids des paysans  dans la vie économique est largement supérieur au Pib que leur secteur génère et à la population active qu’ils représentent. Qu’ils disparaissent ou que la production de maïs soit impossible à envisager et c’est un pan entier de l’économie alsacienne qui s’écroule.

Le maïs alsacien en chiffres

324 .000 ha (30% irrigués), 70% des grains sont destinés à la transformation, 30% pour l’alimentation animale.
L’expansion de la chrysomèle menace la pérennité de la culture du maïs en Alsace.

En piégeant quatre fois plus de CO2 qu’elle n’en consomme, le bilan carbone de cette culture est largement positif.

Se poserait alors la question du reclassement des milliers d’actifs sans emplois. Pas tant celui des paysans mais des centaines de salariés spécialisés qui n’ont pour la plupart d’entre eux que leur expérience professionnelle et une faible formation diplômante ne leur permettant pas d’envisager des solutions aisées pour s’en sortir.

Car il est évident que les entreprises ne trouvant pas de matière première à disposition reverraient leurs plans industriels en se délocalisant pour la plupart d’entre elles.

Il serait incroyable dans ces conditions qu’une réforme de la Pac conduise des agriculteurs à abandonner cette culture identitaire compte tenu des coûts sociaux et économiques que cela induirait en Alsace. Nous évoquons ici le cas du maïs mais le pire est aussi à redouter dans d’autres filières très spécialisées. Ceci dit, les maïsculteurs n’en sont pas à la première réforme. Mais si ils ont su jusqu’à présent préserver leurs cultures, c’est parce que leurs intérêts ont aussi été bien défendus à Bruxelles.

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