![]() Georges Lewi, Philippe Mangin et Pascal Perri à Coop de France (© Terre-net Média) |
Toutefois, pour se protéger d’éventuels excès, le président de Coop de France n’exclut pas la possibilité que le projet de loi de modernisation agricole prévoit la mise en place d’une structure qui validera le cadre général des futurs contrats afin de garantir des rapports équilibrés entre les parties contractuelles (producteurs-transformateurs). A moins que le Parlement opte au final pour la médiation.
Mais au delà des questions agricoles, la refondation du modèle capitaliste ne pourrait-il pas reposer sur la coopération ? Georges Lewi et Pascal Perri y croient. Les quatre fondements de ce mouvement : territoire, détention du capital, non « opéabilité » et durabilité sont des alternatives structurantes aux disfonctionnements de l’économie mondiale en crise avec des entreprises otages des tempêtes financières : spéculation, délocalisation, transmissibilité, fusion en crise.
Refondation du modèle capitaliste
Les auteurs de l’essai ont même rappelé que de nombreuses filières en crise par le passé par manque de régulation ont été restructurées sur la base du mouvement coopératif et la création de nouveaux organismes (crises viticole et céréalières au début du 20ème siècle).
Lire aussi sur le même sujetCoopération agricole - 60.900 salariés dans 788 coopératives de plus de 10 salariés Filières agricoles - Les coopératives ont-elles encore leur place ? |
Elles ne sont pas « opéables » car leur capital propre (parts sociales), détenu par les adhérents, est fermé aux investisseurs extérieurs non adhérents et les intérêts versés sont limités.
Elles ne sont pas délocalisables car ses membres et ses productions sont liés à un territoire. Par ailleurs, le mode de représentation au sein des coopératives assure une plus grande égalité entre les membres (un homme = une voix). Il est donc plus facile de s’entendre et de s’écouter. Enfin, la transmission des parts sociales stabilise la structure financière des coopératives dans la durée.