![]() @ (© Ademe) |
Selon les résultats d’une étude de l’Ademe (1) rendue publique vendredi 9 octobre, « la consommation de biodiesel de colza produit en France permet de diminuer de 60 % les émissions de gaz à effet de serre par rapport à la consommation de gazole. Ce chiffre atteint 73 % pour le biodiesel de tournesol », se réjouit Prolea. « Ces résultats placent la filière biodiesel française en tête des économies de gaz à effet de serre réalisées sur ce secteur.»
![]() L'éthanol de dbetteraves réduit de 60% les gaz à effet de serre (© Terre-net Média) |
Pour la filière éthanol, c’est la betterave à sucre qui avec une émission de gaz à effet de serre réduite de 73 % est la plante la plus appropriée pour la distillation en éthanol en France. La production et la consommation d’éthanol de blé et de maïs ne permettent de ne réduire que de 56% et de 63 % l’émission de Co2.
Le bilan est même plus faible si l’éthanol est incorporé sous forme d’Etbe (éthyl tertio butyl éther) compte tenu du processus industriel énergivore à mettre en œuvre pour produire ce combustible. Pour l’Etbe de blé, la réduction d'émission de gaz à effet de serre est inférieure à 20 % par rapport à la combustion d’essence. Ce qui conduit la coordination rurale a dénoncer l’inefficacité de la filière éthanol et à s’opposer à l’instauration d’une Cvo (contribution volontaire obligatoire).
L’Ademe résume ainsi son étude : «l’ensemble des filières biocarburants présente des bilans moins émissifs que les carburants fossiles. La grande majorité d’entre ellse se situent entre 20 et 40g CO2eq/ MJ contre 96g et 100g respectivement pour le diesel et l’essence, soit des gains entre 60 et 80%. Sur cet indicateur là aussi, les éthanols sous forme d’Etbe ont des bilans légèrement moins favorables (entre 50g et 66g CO2eq/MJ) »,
![]() Jusqu'à 60 % de réduction de gaz à effet de serre (© Terre-net Média ) |
En fait, la production de biocarburants de première génération qui permet de réduire le plus la production de gaz à effet de serre est celle obtenue à partir d’huile de palme pour la filière diester et de canne à sucre pour la filière éthanol. Soient deux plantes cultivées dans les zones équatoriales de la planète dont l’expansion de ces dernières années se fait au détriment des forêts, les poumons de la planète. Or l’Ademe ne prend pas en compte le coût écologique et économique des méfaits de cette déforestation.
Par ailleurs, les expérimentations de l’Ademe n’intègrent pas les coûts de transport de ces biocarburants de leur aire de production vers les pays consommateurs.
Les pays du Sud les plus appropriés
« Il serait nécessaire de lever cette incertitude qui plane au dessus de l’intérêt environnemental des biocarburants européens par rapport aux événements à l’échelle de la planète par des travaux approfondis et dépassionnés. Les mécanismes de transmission indirecte sont notamment à analyser à l’aune de modèles et de données économiques plus poussées afin de comprendre les transmissions entre marchés ».
![]() @ (© Ademe) |
![]() @ (© Ademe) |