 L'essor du pain bio en France (© Terre-net Média) |
+30% de CA
Dans ce cadre, le pain bio génère l’équivalent de 330 millions d’euros (M€) de chiffre d’affaires, soit une augmentation de 30% entre 2007 et 2008. Le pain bio représente de fait 13% du marché alimentaire et 42% des produits consommés. Les achats se font à parts égales entre les artisans/boulangers, les magasins spécifiques et les marchés/GMS.
La production de blé bio représente désormais 45% des volumes de blé tendre, soit 50 000 tonnes produites en 2008, transformées par 14 fabricants d’aliments et 68 moulins. Mais la collecte de céréales a été moins importante par rapport à 2007 en raison d’une baisse générale de la récolte : -22% pour les céréales, -19% pour les oléagineux et -45% pour les protéagineux.
En France, on dénombre 112 collecteurs de céréales bio, dont 29% spécialisés 100% bio. Les 68 moulins répertoriés ont produit l’équivalent de 64 100 t de farine de blé tendre dont 3% pour l’alimentation animale et l’export, 50% pour l’industrie et 35% pour la boulangerie. Entre 2007 et 2008, on a par ailleurs relevé une augmentation sensible des ventes de pain et de farine bio, de céréales bio (+12). Entre 2008 et 2009, la tendance reste à la hausse, avec 36% de surfaces emblavées en céréales bio.
La filière se mobilise
Mais, depuis plusieurs années, le marché des céréales bio connaît d’importantes fluctuations créant ainsi de fortes distorsions entre la production et les besoins des céréales biologiques au niveau national. Dans ce contexte, où le moindre incident génère un déséquilibre entre l’offre et la demande, il apparaît indispensable de valoriser localement les productions et ainsi sécuriser des débouchés. C’est pourquoi, des initiatives naissent en région pour répondre à cette nouvelle demande du marché.
Ainsi, en Isère, une association de producteurs de blé bio s’est créée pour mettre en place une filière de pain bio dans le département (lire ici) et l’on note des équivalences dans d’autres pays européens, à commencer par le Royaume-Uni (lire ici). Les coopératives ne sont pas en reste puisqu’elles aussi prennent le taureau par les cornes pour distinguer une filière de collecte spécifique et développer autour de produits différents une vraie démarche marketing (lire ici).
