Nick Adams est anglais et producteur de blé bio dans le Derbyshire, en bio depuis 1999 pour ses troupeaux (bœufs, moutons) et depuis 2005 pour ses céréales (80 ha). Il est par ailleurs membre de l’Union nationale des agriculteurs d’Angleterre et du Pays de Galles. « En Grande-Bretagne, 85% des consommateurs font leurs achats au supermarché. Depuis plusieurs années maintenant, on note que ces consommateurs sont intéressés par le bien-être animal, l’environnement et la notion de production locale » expliquait-il le 8 septembre dernier à Loriol (26), à l’occasion du salon Tech & Bio.
Un tiers de valorisation en plus
Une variété de blé conventionnelle se négociait aux alentours de 190 £/t en 2008, contre 260 £/t pour une variété bio, soit un tiers de valorisation en plus. Il est membre d’un groupement de commercialisation de blé bio – Organic Arable Marketing Group –, l’équivalent d’une coopérative en France. Cette structure regroupe 70 agriculteurs et collecte l’équivalent de 18 000 tonnes de blé bio par an. « Nous ne recevons aucune aide du gouvernement anglais, mais nous levons une taxe auprès des agriculteurs membres de la structure. »![]() Nick Adams est anglais et producteur de blé bio dans le Derbyshire, en bio depuis 1999 pour ses troupeaux (bœufs, moutons) et, depuis 2005 pour ses céréales (80 ha). (© CZ) |
Le groupement commercialise 20% des volumes collectés, le reste étant alloué aux agriculteurs pour l’alimentation animale. « Nous fournissons également quelques petits meuniers qui sont très exigent sur la qualité du produit livrés, en particulier vis-à-vis des normes réglementaires. Nous ne commercialisons pas encore en direct avec les Gms car nous ne disposons pas de volumes suffisants pour les intéresser. »