![]() Un rendez-vous aux Invalides qui a abouti à une rencontre avec Bruno Le Maire (© Terre-net Média) |
« Les propos de Bruno Le Maire nous ont plu. Il nous a dit qu’il travaillait sur des mesures concrètes ».
« Mais les deux ministres de l’agriculture ont le même patron (Nicolas Sarkozy) et c’est lui qui prend les décisions. Alors nous attendons de voir ce qui va être annoncé. Nous restons prudents car nous avons déjà été déçus. Pour notre part, nous demandons que 2009 soit dècrétée année blanche ».
Aux Invalides, les forces de l’ordre, échaudées par les évènements du début de la matinée aux Champs Elysées, quadrillaient le quartier du ministère de l’agriculture. Les responsables professionnels régionaux ont profité de la présence des journalistes des grands groupes de médias pour exposer les motifs des manifestations qui se déroulent dans toute la France. Des posters très sommaires tentaient d’illustrer les pertes subies quotidiennement par les agriculteurs. Les exemples de pommes, de salades ou de blé retenus montraient des coûts de productions plus élevés que leurs prix de vente.
![]() Patrick Theet, Marc Barrier et Damien Greffin ont rencontré le ministre (© Terre-net Média) |
Rappel des faits A dix heures, une trentaine d’agriculteurs de la Fnsea et de JA d'Ile de France se sont donné rendez-vous aux Invalides. Ils ont été rejoints par les JA à leur retour des Champs Elysées, qui ont fait « un exploit » selon un responsable régional de la Fnsea. La mobilisation régionale de la Fnsea paraît bien timide au regard du mouvement entrepris par les JA d'Ile de France à l’aube. Une délégation composée de trois responsables régionaux est actuellement reçue par un conseiller du ministre Bruno Le Maire : Marc Barrier, Patrick Theet et Damien Greffin. En entrant dans le ministère, ce dernier a déclaré qu’il « n’attendait rien du rendez-vous ». Trois quarts d'heure plus tard, Bruno Le Maire prend du temps pour les recevoir directement. |
« On nous impose des règles environnementales de plus en plus lourdes dont les coûts pèsent sur nos charges d’exploitation. Et dans le même temps, aucune politique d’harmonisation sociale en Europe n’est conduite. On va crever ! », ajoute t-il.
La journée de la faim est l’occasion pour les manifestants de soulever une nouvelle fois le dilemme bien connu à savoir qu’un milliard d’hommes souffrent de malnutrition « et dans le même temps on nous demande en Europe de produire moins en nous incitant à passer au bio ! »

Une mise en scène des prix payés aux producteurs pour le blé... (© Terre-net Média)