Le président de la Fnsea Jean-Michel Lemétayer, qui défilait à Rennes, s'est félicité de "la très forte mobilisation", affirmant attendre "des mesures concrètes" du gouvernement. "Monsieur le président, entendez le cri des paysans!", a-t-il lancé dans son fief où 3.000 personnes selon les organisateurs, 1.500 selon la police, se sont rassemblées.
M. Lemétayer avait été chahuté en septembre à Rennes à l'occasion du salon de l'élevage, puis plus récemment à Cournon d'Auvergne, près de Clermont-Ferrand. Interrogé sur le fait de savoir si cette journée de mobilisation constituait une forme de "session de rattrapage" de protestation après la grève du lait de septembre à laquelle il ne s'était pas associé, M. Lemétayer a rétorqué: "quand on est capable de mobiliser autant d'agriculteurs sur tout le territoire, ce n'est pas prendre le train en marche".
A Nantes, 4.100 personnes selon la police, 5 000 selon les organisateurs, ont manifesté avec 315 tracteurs selon la police, 350 selon les organisateurs. Les agriculteurs ont projeté de la paille devant la préfecture avant d'y mettre le feu et ont aussi lancé des oeufs et des pommes sur les forces de l'ordre, a constaté un journaliste de l'AFP.
Un "mur de l'incompréhension" devait être érigé devant la préfecture avec des parpaings. A Orléans, 3.000 agriculteurs selon les organisateurs, 1.600 selon la police, ont défilé dans le centre ville. Venus des six départements de la région Centre, la plupart étaient vêtus d'un tee-shirt blanc et d'une casquette blanche au sigle de la Fnsea.
Sur les quais de Rouen, environ 800 agriculteurs, selon la police, 1.000, selon les organisateurs ont manifesté avec plus de 400 tracteurs, provoquant d'importantes difficultés de circulation. D'autres ont distribué du lait, du beurre, du fromage, des oeufs, de la viande et des pommes à la population. A Caen, les agriculteurs étaient 420 selon la police, 500 selon la Fnsea.
