A Poligny, ce 27 octobre 2009, Nicolas Sarkozy a conclu son discours, en affirmant auprès des agriculteurs, que « la France ne les laissera pas tomber ».
![]() Jean Michel Lemétayer, président de la Fnsea (© Terre-net Média) |
En faisant l’inventaire des mesures d’urgence du plan pour un « nouvel avenir de l’agriculture » (voir article), le président de la Fnsea a montré qu’il ne répond pas à toutes les attentes « mais il va dans le bons sens ». Ainsi, le président de la Fnsea a pris acte que l’année « financière blanche » revendiquée (remboursement des échéances des prêts) est substituée par une mesure plus traditionnelle : allocation d’un prêt de trésorerie d’un milliard d’euros à un taux bonifié de 1 % ou de 1,5 % sur cinq ans). Ou encore de remarquer que l’exonération demandée de la Tfnb ne sera que partielle.
Jean Michel Lemétayer a aussi précisé que « les 120 millons d’euros d’exonération de la taxe carbone n’en sont pas et qu’ils n’empêchent pas les agriculteurs de devoir payer 40 millions d’euros l’an prochain (en omettant toutefois de préciser que cette somme collectée financera les diagnostics énergétiques d’exploitation) ».
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En reprenant l’exemple de l’exonération des charges patronales de 170 millions d’euros pour les saisonniers, Jean Michel Lemétayer a rappelé que ces mesures d’urgence n’ont de sens que si elles s’inscrivent en même temps dans un plan de grande ampleur. Ainsi, il tient à ce que la loi de modernisation agricole contienne des mesures qui donnent aux agriculteurs les moyens pour valoriser leurs produits (une contractualisation équilibrée avec le souci de se réapproprier davantage de valeur ajoutée) et, pour faire face aux aléas économiques, qu’il prévoit une extension du champ des Dpa. Enfin, le plan de Nicolas Sarkozy n’a de sens que si le gouvernement étend l’observatoire des marges et des prix à d’autres produits.
Une part du grand emprunt
Parce que l’agriculture est un grand secteur moderne, « nous ferons des propositions pour qu’une partie des fonds soit attribuée à la recherche et à l’innovation », a soutenu Jean Michel Lemétayer. |
« Tout doit être mis en oeuvre pour que la régulation soit un élément fondamental de la politique agricole de l’Union et ce, sans attendre 2013 », a insisté le président de la Fnsea.
« Une Pac avec les distorsions de concurrence que l’on connaît n’est plus tenable ». « Nous jugerons sur les actes, dans les prochains mois, si la France est capable d’entraîner les chefs d’Etat européens dans ce sillage et si elle parvient à convaincre le président de la Commission européenne pour que la Pac reste une politique équitable ».