Conjoint d’exploitant agricole : choisir le bon statut

Conjoint d’exploitant agricole : choisir le bon statut
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Bien choisir le statut du conjoint en fonction de ses objectifs
(© Terre-net Média)
Le niveau de protection sociale (invalidité, retraite) varie beaucoup selon le statut pour le conjoint d’exploitant agricole. Le choix du statut doit donc être guidé par ce paramètre ainsi que par ses objectifs personnels et le mode de participation à l’exploitation. Il faut savoir que la loi impose d’avoir un statut reconnu par la MSA en cas d’activité professionnelle régulière sur l’exploitation.

Trois statuts

Il existe trois options : le statut de conjoint collaborateur, celui de chef d’exploitation ou encore celui de salarié.

Le statut de conjoint collaborateur conviendra à ceux et celles qui souhaitent avant tout maîtriser le montant des cotisations. Le statut donne en effet des droits à la retraite limités, en contrepartie d’un coût relativement modeste. Chaque année, le conjoint devra acquitter une cotisation dite Avi correspondant à 3,2 % de l’assiette Msa dans la limite du plafond de sécurité sociale. En outre, moyennant une cotisation supplémentaire de 400 euros par an, il est possible de valider 16 points de retraite proportionnelle. Ce statut confère également des droits à une pension d’invalidité contre une cotisation annuelle de 22 euros, et une couverture en cas d’accident du travail.

Deuxième solution : le statut de chef d’exploitation (co-exploitant social ou associé exploitant) qui met les deux conjoints sur un pied d’égalité. Il est taillé sur mesure pour ceux qui ont soif de reconnaissance de leur travail. Concrètement, chaque conjoint est redevable de l’ensemble des cotisations sociales agricoles sur sa part de revenu. Chacun bénéficie de la totalité des prestations maladie, maternité, accidents du travail et prestations familiales. Chacun valide des années pour la retraite forfaitaire et valide des points de retraite proportionnelle et de retraite complémentaire obligatoire. Seule ombre au tableau : le coût engendré par l’appel de cotisations pour deux chefs d’exploitation qui est parfois plus élevé ou le nombre de points retraite est parfois plus faible: un calcul comparatif des cotisations et des points retraite est nécessaire (cf. exemple).

Enfin, le statut de salarié (éventuellement associé non exploitant salarié si le conjoint est associé de société) est fait pour ceux qui souhaitent améliorer leur protection sociale en cas d’accident du travail ou en matière de retraite. Ce statut implique une rémunération en fonction de la convention collective applicable à la production (convention souvent départementale ou régionale) et en tout état de cause au dessus du Smic horaire ( 8.71 euros actuellement). Un contrat de travail à temps complet ou partiel, avec indication dans ce dernier cas des horaires, devra être rédigé. Les droits acquis en matière de retraite et de prévoyance constituent une meilleure couverture que le statut non salarié mais le montant des cotisations est généralement plus élevé.

A partir d’un salarié (qui peut être le conjoint), l’exploitation peut bénéficier des avantages fiscaux liés au Pee (Plan épargne entreprise) et du Perco (Plan épargne pour la retraite collective). Il s’agit de comptes, ouverts au nom de l’entreprise et sur lesquels le ou les salariés peuvent effectuer des versements volontaires. Les sommes versées sur un Pee sont bloquées 5 ans, et les sommes versées sur un Perco sont perçues au moment du départ en retraite. On peut encore améliorer le dispositif en ajoutant un contrat d’intéressement. L’intéressement permet à l’entreprise de verser des primes à ses salariés, exonérées de cotisations sociales.

Les trois choix sont possibles que l’on soit dans une structure individuelle ou sociétaire. Pour autant, le changement de statut peut s’accompagner d’autres modifications : attribution de parts sociales conférant la qualité d’associé, mise en place d’épargne salariale, modification de l’organisation du travail, création sociétaire.

 

 
 
 
 
Exploitant individuel et conjoint collaborateur
Co-exploitation sociale
 
Exploitant individuel
conjoint collaborateur
Total
(1)
Co-exploitant
Co-exploitant
Total
(2)
Ecart
(2)-(1)
Hypothèse 1 : Bénéfice 10 000
cotisations
4833
868
5701
3061
3061
6122
+ 421
points retraite
30
16
46
23
23
46
0
Hypothèse 2 : Bénéfice
20 000
cotisations
9031
1188
10219
4832
4832
9664
-555
points retraite
51
16
67
30
30
60
-7

 

 

 

 
Conjoint collaborateur
Chef (coexploitant ou associé exploitant)
Salarié
Avantages
Coût facile à estimer
Points retraite
Reconnaissance
En société, intérêt en terme de DEFI et de gestion des plus values
Droits retraite et prévoyance plus élevés
Accès à l’épargne salariale
Inconvénients
Droits retraite et protection sociale limitée
Estimer le coût et le nombre de points retraite
Coût

 

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