Le magazine a comparé les prix de plus de 600 « produits conventionnels et bio strictement comparables en termes de marque, de recette, et de format/conditionnement » dans quatre enseignes, Leclerc, Carrefour, Intermarché et Géant Casino parmi, « les plus impliquées dans la vente de bio », notamment via leur offre de produits de marques de distributeurs.
Les relevés de prix ont été réalisés à Rennes entre le 8 et le 12 octobre. « Manger bio coûte en moyenne 72% plus cher », conclut cette enquête. De son côté, la directrice de l'Agence Bio, Elisabeth Mercier, interrogée par le magazine, indiquait : « entre 20 et 30% plus cher, c'est bien ce que me disent les responsables des enseignes à chaque fois que je les rencontre ».
Près d'un produit sur trois « dépasse les 90% de différentiel », indique Linéaires. Par catégories de produit, la charcuterie et le traiteur bio coûtent 95% de plus, les fruits et légumes 90%, l'épicerie sucrée 74%, l'épicerie salée 73% et la crémerie 57%. Selon Yves Marin, fondateur du cabinet de conseil en distribution Dashkoma interrogé par Linéaires, la différence de prix s'explique de plusieurs manières: « les enseignes positionnent l'offre bio en se posant la question: Quel prix le client est-il prêt à payer ?. Et en l'occurrence le bio touche une clientèle urbaine, âgée et CSP+ (aisée, NDLR), qui n'est pas très regardante sur les étiquettes », estime-t-il.