Le Danemark tient à la Pac, mais à une Pac profondément simplifiée

Le Danemark tient à la Pac, mais à une Pac profondément simplifiée


Eva Kjer Hansen, ministre danoise de l’agriculture et
Bruno Le Maire (© Terre-net Média)
Ce lundi 7 décembre, en milieu de matinée, Bruno Le Maire avait le sourire aux lèvres, satisfait d'avoir reçu Eva Kjer Hansen, ministre danoise de l’agriculture.

Le Danemark ne se retrouve pas « encore » dans le document commun des Vingt-deux élaboré cet été mais les points de convergence sont suffisamment importants pour que le Royaume du Danemark contribue activement à la refonte de la Pac et y adhère.

Une Pac simplifiée qui permettra à la fois de garantir une alimentation saine et de qualité à 500 millions d’européens. Mais aussi une Pac qui n’entravera ni les capacités d’exportations du Danemark et tout autre pays ouvert à l’international, ni la nécessité de préserver la diversité des modèles agricoles français et de l’ensemble de l’Union, ont expliqué les deux ministres. Le développement rural et durable des territoires est en jeu.

Le point d’accord minimal et essentiel entre la France et le Danemark est d’avoir pour l’après 2013 une « Pac forte ». « Il faut éviter avant tout une renationalisation de la politique européenne. En arriver là serait une faute politique pour l’agriculture et pour l’Union », a déclaré le ministre de l’agriculture. Elle enterrerait la seule politique européenne mutualisée actuelle de l'Union et par conséquent le socle sur lequel l'Europe a été bâtie.

Lors de sa rencontre avec Eva Kjer Hansen, Bruno Le Maire a tenté de convaincre son homologue danoise que la régulation qu’il tente de rebâtir « vise d’abord à maintenir les revenus des agriculteurs. » Et pour cela, il utilisera et réinventera les outils d’intervention efficaces et nécessaires pour éviter les situations de crise telles que les a connues le secteur laitier. La nouvelle Pac n'a pas du tout pour objet de limiter l'accès aux marchés mondiaux des pays exportateurs. 

« Le prix du lait en 2010 doit être supérieur à celui de 2009 » (Le Maire)

« Il n’est pas question que l’Etat fixe le prix du lait », a déclaré en aparté, Bruno Le Maire, le ministre de l’agriculture.

Mais compte tenu des récentes hausses des prix du beurre et de la poudre de lait observés sur les marchés mondiaux, « il est légitime que le prix du lait payé aux producteurs en 2010 soit supérieur à celui de 2009 ».

Aux syndicats minoritaires, le ministre les invite à « saisir la main tendue par la Fnpl le 1er décembre dernier pour discuter de l’accord du 3 juin » et pour tenter entre autre de s’entendre sur une position commune sur la question des prix ou sur la contractualisation.

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