« J'ai appelé mon homologue britannique hier (lundi) pour le rassurer sur le sens » de cette réunion, a déclaré M. Le Maire. Celle-ci doit traiter de la prochaine politique agricole commune (PAC) et se veut « ouverte », « constructive » et « transparente », a-t-il ajouté en marge d'une conférence de presse. « Je lui ai indiqué que si la Grande-Bretagne souhaitait envoyer un observateur, cela ne soulevait aucune espèce de difficulté », a poursuivi le ministre, confirmant des propos qu'il a tenus dans le Financial Times de mardi selon lesquels Londres n'avait pas été convié à cette réunion.
Il a expliqué que la Grande-Bretagne n'ayant pas signé, à l'instar des 22 autres pays européens, le texte en faveur d'une régulation des marchés, elle « n'a donc pas le même statut », d'où sa proposition d'envoyer un « observateur ». Le gouvernement britannique a toutefois invoqué mardi un problème d'agenda pour expliquer l'absence de son ministre de l'Agriculture Hillary Benn à la réunion de Paris. Un conseiller du ministère devrait cependant assister à la réunion, a précisé un porte-parole. « Cette réunion n'est tournée contre personne, ni contre les Etats qui n'ont pas signé l'appel à une régulation européenne, ni contre la Commission européenne », a assuré M. Le Maire qui a annoncé qu'il avait proposé à son homologue britannique de se rendre à Londres au début de l'année prochaine.
Les 22 pays de l'Union européenne qui participeront à cette réunion se sont rassemblés au fil de ces derniers mois, à l'initiative de la France, principale bénéficiaire des aides agricoles européennes, pour demander une régulation du marché laitier, avant d'étendre leur appel à l'ensemble des marchés agricoles. Cinq pays réputés libéraux ne participeront pas à la réunion de Paris: le Danemark, le Royaume Uni, la Suède, les Pays-Bas et Malte. La forte volatilité des prix de ces trois dernières années a entraîné une forte baisse de revenus pour les agriculteurs.