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 Le Cruiser autorisé pour la campagne à venir. (© Terre-net Média) |
« Le ministre de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Pêche (Ndlr : suite aux recommandations de l'Afssa) a décidé de délivrer une autorisation de mise sur le marché à la préparation Cruiser 350 sur le maïs ensilage, le maïs grain et le maïs porte-graine femelle. »
Le ministère a, en revanche, rejeté la demande pour le maïs doux et le maïs porte-graine mâle, compte-tenu des difficultés à respecter la distance de trois kilomètres entre les ruches et les parcelles traitées.
Surveillance renforcée des effets non intentionnels
En complément, le ministre de l’Alimentation, de l’agriculture et de la pêche a demandé que des mesures soient prises pour limiter la dispersion de poussières au moment du semis. Une nouvelle mesure d’interdiction de semis par grand vent viendra renforcer l’obligation de mise en place de déflecteurs sur les semoirs pneumatiques. Le plan de suivi sera poursuivi et amélioré en 2010. Il comprendra notamment un nouveau dispositif de surveillance des effets non intentionnels sur la biodiversité, en particulier pour vérifier l’absence de risque sur les papillons et les insectes pollinisateurs.
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L’incompréhension des partisans... comme des opposants ! La réaction de l’Agpm ne s’est pas faite attendre suite à l’annonce de l’autorisation du Cruiser mais, à nouveau, pour une seule campagne. « Soit le produit est dangereux et il faut l’interdire, soit il a démontré sa sûreté vis-à-vis des abeilles et il doit être homologué pour 10 ans comme tout autre produit de protection des cultures », s’indigne Christophe Terrain, président de l’Agpm et vice-président d’Orama. Christophe Terrain rappelle la forte mobilisation des producteurs de maïs en 2008 et 2009 pour équiper en un temps record l’ensemble des semoirs en déflecteurs, empêchant les émissions de poussières de produit lors du semis. « Cette décision incohérente et incompréhensible frise le ridicule, sinon l’inapplicable, en projetant d’interdire les semis par grand vent. » Suite à l’annonce de l’autorisation du Cruiser pour une nouvelle campagne, la Confédération paysanne réagit vivement en renouvelant « sa demande d'interdiction de ces insecticides ». Elle met notamment en doute « l’honnêteté intellectuelle et l’indépendance de l’Afssa », dont l’avis repose sur « une présentation partielle des études disponibles » et sur lequel s’appuie la décision du ministère. Le syndicat oppose à l’avis de l’Afssa les « études d’effets à long terme sur l’abeille fournies par Syngenta mettant en évidence les effets nocifs du Cruiser » et « l’exemple italien qui a interdit ces produits et constate un développement et un comportement normal des colonies d’abeilles ». La Confédération paysanne rappelle enfin que « ces insecticides constituent un non sens agronomique, la rotation longue restant la meilleure alliée des producteurs de maïs ». |
