L’objectif d’Eurosorgho est de s’appuyer sur les forces des deux entreprises : l’expertise sorgho de Sud Céréales, leader en France et en Italie, et la puissance de la recherche et du réseau d’expérimentation d’Euralis.
Le sorgho est une plante très intéressante du fait de ses utilisations multiples : alimentation animale, alimentation humaine (huile de sorgho), utilisation énergétique (biomasse). « C’est une plante peu gourmande en eau et en intrants qui est particulièrement recherché par les pays d’Europe du nord qui l’utilisent pour approvisionner les usines de méthanisation », explique Emmanuel Boy, directeur général de groupe Sud Céréales qui croit fortement dans le potentiel de développement de cette plante.
Système racinaire très puissant
De la vallée de la Saône au Languedoc-Roussillon, des pays de la Loire au Sud-Ouest, le sorgho a sa place dans l’assolement. Le rendement du sorgho est intéressant avec 22-24 t MS/ha pour le sud de la France. (© Le journal du sorgho) |
Le sorgho possédant un système racinaire très puissant, ses besoins en irrigation sont très inférieurs à ceux du maïs ou du soja. Comme toute céréale, le sorgho reste sensible à un déficit hydrique entre le gonflement et la floraison. Mais cette période critique est très courte, en moyenne 25 jours pour le sorgho contre 45 jours pour le maïs.
Cependant, le sorgho a la particularité de valoriser à merveille un faible apport d’eau : avec 1 à 2 tours d’eau bien positionnés, on obtient un gain de rendement conséquent qui, dans bien des situations, permet au sorgho d’être plus compétitif que les autres cultures d’été*.
+39% en 2009 !
En outre, son rendement est intéressant avec 22-24 t MS/ha pour le sud de la France (lire ici pour aller plus loin). En moyenne en 2009 selon Agreste, le rendement moyen du sorgho grains a été de 57,6 q/ha.
En 2009, il s’est produit selon le service de la statistique du ministère de l’agriculture quelques 322 000 t de sorgho grains en France (+39,7 % vs. 2008 et +19,8 % vs. moyenne 04-08). On compte actuellement quelques 150 000 ha de sorgho en Europe, dont 56 000 ha en France de sorgho grains, et le Groupe espère bien que son potentiel va s’accroitre pour un usage énergétique notamment. « C’était une plante orpheline au niveau phytosanitaire jusqu’à il y a deux ans, mais les choses sont en train de changer », conclut Emmanuel Boy.
